confession d’un troll dragueur / la femme de l’influent

Certains ont reproché à ma précédente confession un twittosphérocentrisme pourtant assumé en ma qualité de personnage crée sur le réseau. Il sera moins question cette fois-ci du réseau en lui-même que comme milieu.

Mais je ne peux tout de même pas éliminer de mes parties de chasse la variante « terrain ». Ce serait comme se priver de chasse…


Devon Eden / Hotel Room

photo lobbiaz © http://www.twitter.com/lobbiaz

L’azur du carré de l’avatar de monsieur m’en avait fait baver. Je l’avais ciblé lui en fait. Je le trollais. Et cette couleur légère avait l’air de rayonner sur le réseau tel le maillot du Napoli des années 80, l’humour et les facéties en moins. Pas trop l’esprit méditerranéen le vieux.

Elle avait la furie sanguine des femmes du Sud, habillée en noir de la tête au pied par 40° à l’ombre, avec pour seule activité de vous faire transpirer vous qui la regardez.

Il était la prétention puante déguisée de ciel, elle avait décidé de me permettre de venger mon honneur de troll en s’offrant à moi. Elle devait avoir à se venger aussi. J’avais envie de jouer le larbin, l’instrument de la vengeance, jouer…

Je sais que la partie préférée de bon nombre d’entre vous est la chasse en elle-même, que j’ai déjà laissée en suspens dans le premier épisode des confessions, mais il va encore falloir passer sous silence les mots employés, les lieux, les choses, le protocole.

Ca c’est joué IRL rapidement, entendez « vraie vie réelle avec des gens de chair dedans ». Pas plus de quelques messages pour donner le la. Etant donné que la situation matrimoniale de madame est connue de tous, il est aisé de comprendre quelles sont ses intentions, une fois que le non-intérêt pour un tout culturel assez riche en ma personne a été énoncé. Aucun gout pour ma conversation non plus, pourtant…

Nous nous sommes vus dans un bar proche de chez elle en fin d’après-midi. Elle a choisi. Nous avions peu de temps avant qu’il ne rentre. La jupe courte qu’elle portait ce jour là, et qui dévoilait des jambes d’un galbe et d’une finesse qui devait pétiller dans mes yeux , annonçait certainement des bas et un coït qui aurait eu la violence du quicky mais avec les formes et l’intensité qu’ont de vieux amants qui remettent le couvert. On peut garder ses vêtements sans être inconfort si on a prévu. Elle avait l’air d’avoir tout prévu.

On s’est assez rapidement retrouvé chez elle et le moment a été bestial. Une bestialité préméditée. Je ne saisis pas toujours ce que j’inspire aux femmes. Tout ce que je sais c’est que les avatars des deux mariés continuaient à tourner dans ma tête, que des bribes d’échanges de TL faisaient feu et commençaient à se structurer alors que déjà nous y étions, bouche contre bouche, les mains qui pénètrent les habits avec empressement et maladresse.

Elle m’a jeté sur un fauteuil club, s’est agenouillée et occupée de moi. Un magnifique petit cul tout blanc en contre-bas dépassait, sans culotte, de cette jupe endiablée. Je glissais mes mains entre ses fesses, ses cuisses. J’attrapais ensuite ses cheveux qu’elle portait assez long. Je lui massais la nuque puissamment et elle aimait même la pression prodiguée. Je recommençais. Je carressais son cul et je remontais sous ses cheveux longs. Encore et encore. Elle aimait, c’était sûr et un rictus de sourire tirait sur mes lèvres : le pied.

Je n’entrerais pas dans les particularités de l’action, tel n’est pas mon but même quand je donne des détails. C’était bien, très bien même. On est venus en même temps, debout, elle les seins collés contre le mur.

Avant de partir, pendant qu’elle se rafraichissait à la salle de bain (elle n’avait franchement plus le temps de prendre une  douche) je ne résistais pas à l’envie de faire le tour du luxueux dressing de monsieur. L’organisation faisait presque peur. La tenue de demain semblait déjà prête.

photo(2)

Diabolique, j’avais préparé un petit papier gris qui portait un simple signe, tout simple : un énorme arobase rose fuchsia. Je le déposais dans la poche intérieure du blaser où il rangerait certainement son smartphone, incapable d’ignorer les battements de mon coeur qui s’accéléraient pendant que je retenais un fou rire. Dieu que c’était bon. Comme une deuxième jouissance, rien que pour moi.

La dernière pensée que j’ai eu en m’enfilant dans la bouche de métro a été le tweet qu’il avait écrit le matin en arrivant au travail :

 » Tellement hâte de rentrer ce soir et cueillir dans sa nuque les parfums si chauds qui sont le souffle de mes jours et de mes nuits #love « 

6 commentaires

  1. Ouais bof dommage
    J’ai bien aimé tout le long mais la derniere phrase montre qu’en fait le chasseur est plus content d’avoir rendu l’autre cocu que d’avoir (bien) baisé avec une belle femme. C’est mesquin. Je descends la note de 17 à 10,5

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