(Pour ceux qui veulent zapper l’introduction qui raconte ma vie fictive qui ne vous regarde pas, vous pouvez descendre directement aux propositions).

Depuis l’âge de 3 ans, ma mère a pris cette adorable habitude de me regarder avec tendresse pour me susurrer à l’oreille ces jolis mots : « Quand est-ce que tu te marieras Boubou ? »

Si cela pose problème à quelqu’un que ma remarquable génitrice m’appelle Boubou, qu’il le dise ou se taise à jamais, voire ferme sa grande gueule et quitte cette page aussi vite.

Passons cet aparté, je peux vous avouer que depuis l’âge où je dépassais difficilement le mètre sur la pointe des pieds, j’ai été conditionné à m’unir avec fidélité à une moitié jusqu’au dernier jour du reste de ma vie. [Clin d’œil coquin à quelqu’un]

J’ai toujours répondu jusqu’à l’âge de 15 ans que je me marierai, que toute ma famille assistera à cette union, qu’il se fera à l’église, et que tout le monde sera heureux de recevoir des dragées comme cadeau à la fin de l’événement ô combien exceptionnel.

Puis j’ai grandi.

NAN JE VEUX PAS ME LEVER, LE PROF DE PHYSIQUE IL M’AIME PAS

Mon « rebelisme » découvert, ma maman commença à douter sur mon ambition future à vouloir me marier. Son fils n’étant pas capable de se projeter 2 jours en avance selon son agenda rempli de devoirs réalisés à l’arrache dans la cours de récré, elle n’insista pour que son petit prince s’unisse à vie avec une princesse, si possible bombasse.

Puis j’ai quitté le nid assez jeune, pour voler de mes propres ailes encore légères et candides. Parti pour finir mon éducation dans la capitale.

ALLO, TU M’ENTENDS ? OUI ALORS MON T-SHIRT, JE PEUX LE LAVER A 60° ? ALLO MAMAN, ALLOoooo ?

Aujourd’hui le mariage ne me dérange plus. Je vais même vous avouer le contraire, je suis plutôt assez excité à l’idée de me marier. Mais pourquo,i allez-vous me dire ?

Pour l’union sacrée et fidèle ?

JOKER

Pour la bamboula de forain ?

Bravo Kevin, t’es un champion !

Si Kate et le futur chauve nous ont bassiné un « plan plan tradition » à en vomir son pudding, moi je l’imagine plus colorée mon union sacrée.

–          Ma mariée sera sublime. Un regard abrasif, elle aura choisi une robe exceptionnelle qui rendra jaloux l’ensemble des invités testostéronés (jusque là, je ne me détache pas trop des Windsor).

–          L’assemblée sera composée à 98 % d’amis (Comptez 4 membres de ma famille, et on sera au complet).

–          Mon arrivée dans l’église se fera au son de « This is the end » des Doors, histoire d’avoir un peu d’humour avant de faire la grosse bêtise.

–          Les invités seront déguisés en animaux. Ours pour les hommes, Castor pour les filles.

–          La cérémonie durera 5 minutes. Le temps de saluer tout le monde, de mettre une bague à un doigt, de rouler la pelle de sa vie à ma belle, de checker le prêtre et de sortir sur des mini poneys en recevant de la semoule. Le riz c’est trop mondialisation.

–          Les 100 invités monteront dans des bus impériaux où du « gros punk des années 80 qui te casse les chicos » fera résonner les vitres. Les deux bus seront équipés de terrasse où des thaïlandaises seront autorisées à desservir des massages à mes amis « fatigués » de la cérémonie.

–          Un buffet très méchant qui comblera les ventres les plus aguerris se tiendra sur une mini pyramide, réplique aztèque du Machu Pichu. Ne me demandez pas pourquoi, je trouve ça beaucoup trop bien de grimper pour choper une chouquette au miel.

–          Les boissons seront servies sur une table, au cœur d’une piscine à boule géante (ou une piscine de coquillettes, je ne me suis pas encore fixé).

–          Il y aura des filles déguisées en « Eve » sur des podiums autour d’un stand de pêche au canard. Car si moi j’ai passé la corde au coup, je n’oublie pas les amis frivoles.

–          Le soir, grosse rumba au Macumba. Une salle des fêtes redécorée pour l’occasion. Des moutons se baladeront entre les convives qui seront tous déguisés en salopette de chantier. Un seau d’un litre de peinture blanche sera distribué à tout le monde. Libre aux invités d’en faire bon usage.

–          Au petit matin, déjeuner sur une péniche avec un Cognac Hennessy en guise de dentifrice. Le tout sur un fond sonore français des années 30.

Entre nous, un mariage princier, c’est dépassé.