Les meufs sont enclines aux phobies : peur des araignées, des chats, du vide, claustrophobie, agoraphobie… Des angoisses, on en a plein. Elles sont anxiogènes, chronophages ou handicapantes. Mais, avant tout ça, il y a une peur qui surplombe toutes les autres, celle de tomber sur un mec à micro-pénis. C’est genre l’appréhension suprême, l’inquiétude à son climax.
Je me suis souvent demandé si les mecs qui avaient ce petit souci le savaient. J’ai eu la malchance et le malheur d’en rencontrer quelques-uns et, putain, pour des mecs à petites bites, ils la ramenaient BEAUCOUP TROP. Par ailleurs, ils s’octroyaient la liberté de ne pas faire de cunnis alors que, comme chacun sait, quand t’es aveugle tu développes l’ouïe.
En revanche, on ne parle jamais de l’inverse : les sexes géants.
C’est un peu une légende urbaine ou un truc entre mecs « J’ai une plus grosse bite que toi ». J’ai jamais compris l’intérêt de ce battle de longueur / largeur. Ça ne vous rend pas plus virils. Mais les comparer vous rend plus gays. On a jamais, non plus, entendu deux meufs discuter entre elles :
– Meuf, ça-y-est ! J’ai couché avec Loïc.
– Alors ? C’était bien ? Vous avez fait quoi ? Tu l’as sucé ?
– Tu ne devineras jamais…
– Quoi ? Il a un micro pénis ?
– Pire…
– Non !
– Si…
– Mais non !
– Si…
– Oh putain j’te crois pas ! Ma pauvre bichette.
– Ca tombe toujours sur moi. (Tête de smiley pleureur)
Il y a un an, j’ai lu un post sur un blog de mec. Ledit mec listait tous les inconvénients d’avoir un pénis largement supérieur à la moyenne et à quel point son engin disproportionné lui gâchait la vie. Évidemment, il s’est fait massacrer par 2 000 mecs en commentaire.
Moi, derrière mon écran, je riais. Mais ça me laissait curieuse et un peu rêveuse. Pourtant, j’ai eu une grande chance dans ma vie sexuelle et j’ai été bien servie. Je me soupçonne même d’avoir pris la part de quelqu’un. Mon premier amour/amant étant très bien doté par la nature, j’ai longtemps pensé que la norme c’était 22 cm. Utopie.
En avril dernier, quand j’ai rencontré Tommy dans un bar à Bastille, j’étais entre deux relations. J’avais pas particulièrement envie de me remettre en couple. Ni de coucher pour coucher. Ni d’un rebound. Entre la peste et le choléra, j’ai préféré le plan cul (ir)régulier.
Le Tommy avec sa belle gueule et sa licence en histoire, semblait parfait pour ça.
Premier rencart, premier verre, premier diner, deuxième verre, douzième verre… Je vous la fait courte (oh, wait), on se retrouve chez lui, sur son canapé recouvert d’un plaid. Lui, il a pas le même problème que moi pour nettoyer ses housses de canapé, on dirait. Le meilleur moment quand tu t’apprêtes à coucher avec un mec pour la première fois, c’est la découverte du corps.
Ou pas.
OU PAS.
– Mais enfin, mec…
– Quoi ?
– Tu… T’es… Qui ? Bah. OMAGAD.
– Pourquoi t’hyperventiles ?
– Je suis asthmatique. Pourquoi tu ne m’as pas prévenue ?
– De quoi ?
– Que tu avais une bite éléphantesque.
– C’est le seul mot qui te viens là, sérieux ?
– Oui, j’ai maté Dumbo avant l’apéro. Et j’ai l’impression que toutes les plumes du monde ne me permettront pas de voler, là…
– T’exagères…
– T’as déjà essayé de faire rentrer un œuf par un goulot de bouteille ? Bah, c’est pareil, ça rentre pas. Chui sûre que ça rentre pas.
Comme je ne suis pas une chochotte et que j’ai l’amour du défi, je suis quand même monté au créneau. J’avais bien regardé la saison 1 de Baby Boom et j’étais presque certaine qu’en reproduisant les techniques de respiration pendant l’accouchement, ça passait.
– Chérie, t’as un chien ?
– Oui, laisse le, il accouche.
– Ça va toi ?
– Oui, moi, je mets bats. A vue d’œil, c’est une portée de 30.
– Tu pleures ?
– Non, c’est le plaisir.
Soudain, l’idée du siècle surgit. LUBRIFIANT. Il avait acheté du Durex Play, preuve qu’il était sûr de me niquer, enfoiré, va. J’avais jamais utilisé ce truc, mais par instinct, je me suis dis qu’y aller franco ne me ferait pas de mal, vu les circonstances. Le problème du lubrifiant c’est que si t’as la main un peu lourde, tu te retrouves à mi-chemin entre le crotale en mue et l’anguille. Mais ça a au moins le mérite de faire passer 29 cm à la cool.
C’est ainsi que j’ai compris le fond du souci de l’homme à grosse bite : une fois introduit, l’appendice prend tellement de place qu’il n’y à aucun moyen de se mouvoir. En missionnaire, tu frôles la descente d’organes. En levrette, tu localises précisément ton intestin grêle. Assez rapidement, si le mec s’agite, t’appelles 911.
J’ai vite compris que j’allais finir aux urgences gynéco et/ou orthopédique et/ou gastrique et/ou psychiatrique. J’ai laissé un mot, avant de partir pendant la nuit.
« Ne m’appelle plus, désolée, j’ai toujours préféré Merlin l’Enchanteur ».
Tu fais donc partie de ces filles qui ne se baladent jamais sans leur mètre ruban, intéressant.
J’ai le compas dans l’oeil !
J’avais un pote qui devait enfiler un anneau s’il ne voulais pas transformer sa copine en brochette. Brrr effrayant. Finalement entre les micro penis et les grosses bertha je ne sais pas ce qui est le pire.
Encore un post qui ne va pas participer à la paix des ménages.
@LaPreuveParMoi, très bien, je te fais parvenir une photo de ma bite pour que tu écrives un article dessus.
J’ai ri! Merci pour ce fou rire partagé avec SexyMari!
Je tiens à dire que c’est une grande première dans ma vie de visiteur de blog : un fou rire. Un vrai. Pour la fin de l’article. Epic. Un grand moment. Une belle fissure.