Bonjour à toutes et à tous,
Afin de pallier les éventuelles défaillances de certains d’entre vous, j’ai décidé cette année de vous faire un retour sur les épisodes de Top Chef au fur et à mesure, justifiant ainsi auprès de ma meuf que je la bloque tous les lundi soirs à l’appart pour regarder l’émission « parce que tu comprends, j’ai un truc à écrire ».
Hier, donc, Top Chef reprenait ses droits dans un subtil premier épisode, où d’anciens candidats allaient se battre pour pouvoir avoir le « droit » d’accéder à la cuisine. Oui, parce qu’aussi chelou que ça puisse paraître, les vainqueurs cuisinent. Nous, à l’appart, on fait plus des compets genre bras de fer chinois pour savoir qui ne cuisinera pas. Première incohérence.
Un premier « faux départ », donc, qui permettra aux téléspectateurs absents d’assister à un second faux départ la semaine prochaine, cette fois avec les wannabe qui batailleront pour gagner un tablier, et ainsi cuisiner comme des tarés pendant des mois.
Ainsi, il faudra donc attendre deux semaines avant que la vraie compétition commence. En attendant, M6 espère bien rameuter du chaland à coup de vraies fausses pré-compétitions palpitantes, où les rouquins et les nuls créent des faux suspenses et se barrent, parce qu’ils sont nuls, d’abord, mais surtout parce qu’ils sont rouquins.
Des anciens sont de retour, donc. Et là, la première révélation de la soirée.
Deux candidats se sont pécho. Et ils sont issus de saisons différentes. Ce qui induit qu’il existe des réseaux d’anciens candidats de TopChef, genre page Facebook privée, où les candidats peuvent draguer, s’échanger des idées recettes, ou encore commenter l’actualité internationale.
Exemple de débat, lancé par Naouëlle, gagnante de l’édition précédente : « Putain, G mi du poivre ds la galette des roi, ça déchiré grave. PS : Le conflit israélo-palestinien, c tro nul ».
Quentin, quant à lui, a séduit sa belle sur AdopteunTopChef.com, en la renseignant sur la quantité de pommes à mettre dans la tarte aux pommes.
« Quand il m’a dit 1kg, j’ai tout de suite su que c’était lui », a déclaré la belle.
Ainsi il y eut des retrouvailles avec surprises, et d’autres sans surprise.
Julien, le roi des soufflés qui ne prennent pas, par exemple, ex-escroc sur pattes était de retour, plus motivé que jamais : « cette fois c’est la bonne », s’exclamait-il en rejoignant ses compagnons d’infortune.
Cette fois ne fut évidemment pas la bonne, et l’on en vient à se demander si le mec serait capable de faire simplement cuire des pâtes. La vicieuse production avait donné pour exercice de dresser une chartreuse, et le pauvre garçon, pourtant toujours ultra-confiant, en a évidemment fait une bouillie dégueu qui est tombée à plat. M6 poussa le vice jusqu’à mettre de la pub au moment fatidique du démoulage duquel le spectateur pas dupe n’attendait, sadique, que désillusion pour le ténébreux jeune homme.
Tel un gamin pas doué avec ses châteaux de sable, Julien a « tout fait tomber », et s’en est allé rejoindre les beaufs comme nous, derrière son écran, sur son canapé, avec ses plats foirés.
Hier, j’avais pour ma part opté pour un paquet de chips goût barbecue et des Knacki 100% pur porc cuites à la poêle. J’avais blindé de ketchup, parce que comme le dit souvent Jean-François Piège, « l’assaisonnement compte pour 90% d’un plat ». Ainsi, je mangeais 90% d’un grand plat au ketchup, et 10% de graisses diverses, ce qui est plutôt pas mal.
Quel plaisir de revoir les chefs, d’ailleurs !
OK, pas tous. Moi ma préférée, c’est Ghislaine, parce qu’elle est arrivée là totalement par hasard, et que ça se sent. Son métier consiste en l’approbation permanente de ce que ses compères arguent, en en rajoutant une couche.
Jean-François Piège : « Ouh, ça manque d’assaisonnement, là »
Ghislaine : « Oh oui, c’est dégueulasse, c’est pas assaisonné »
Et elle excelle, dans son personnage de passager clandestin, au point que le monteur la squeeze énormément lors des jugements de chacun. On l’imagine derrière sa table de montage, soupirant, pestant contre la dame. Et moi, je suis un peu comme Kéchiche, j’aime bien faire chier les techniciens. Les monteurs, ces génies, qui parviennent encore, cette année, glisser des bouts d’émission entre les pubs.
Côté compétition, c’est assez mou du genou. On connaissait hier déjà les candidats, et personne ne déroge à son statut pré-supposé. Le petit génie de la saison 1, Pierre, remporte allègrement son billet pour la compétition qu’il gagnera probablement, et les insupportables Alexis et Noémie le rejoignent ensuite. Ils seront ces candidats rituels relous qui, dans les prochaines émissions, nous casseront toujours plus les couilles en se parlant tout seuls, style : « Putain, cuis la pintade, cuis !!! »
Et Latifa s’est également qualifiée, grâce à un lardon posé sur de la mousse. La demoiselle ne devrait pas faire long feu cette année encore, d’après le pronostiqueur que je suis, même si ses recettes à venir, de l’olive posée sur de la purée, et du câpre posé sur une assiette bleue feront pour sûr sensation auprès des minimalistes chefs.
Il était minuit quand l’émission s’est terminée. L’heure de la vaisselle.
Rien sur Nafisatou ?