Je suis une femme avant d’être une mère


Commençons par le commencement.

A la base, je suis une femme. Je suis née femme, j’ai un utérus qui le prouve. Utérus qui, un jour, m’a permis de devenir mère. Mais au final, bien que j’ai pris du grade au niveau du statut social, j’ai toujours été et je suis toujours une femme.

J’ai toujours été une femme. Une petite fille d’abord, insouciante et coquette, apprenant les gestes basiques qu’une femme s’applique à mettre en pratique chaque jour. Plus tard, je suis devenue une jeune fille en fleur, découvrant avec émoi que l’on pouvait susciter des envies chez le sexe opposé, d’un simple geste, d’un simple regard. Puis la femme en moi s’est épanouie, usant des codes de séduction déchiffrés à l’adolescence, afin de combler le moindre de ses désirs.



Etre une femme pour moi, c’est être un objet de sexualité. Je ne peux délier mon état de ce fait.



Je suis une femme qui aime être une femme, parce qu’être une femme me permet d’avoir de multiples facettes.

Femme enfant, femme objet, femme envoutante, femme hystérique, femme fragile, femme d’affaire.

Je pourrai presque vous ressortir la chanson de Sardou pour l’occasion…

J’aime me maquiller, porter des jupes courtes, me cintrer dans un corset et cacher des porte-jarretelles en laissant deviner ma lingerie.

J’aime être cet être humain de sexe féminin, usant de ses charmes et des ses atouts, de ses apparats et autres substantifications de sa beauté, pour jouer les vanités et les bêcheuses.

J’aime être cette petite fille fragile, sans fard et sans arme, à la merci des uns, sous le protectorat des autres.

J’aime être simple comme indéchiffrable, j’aime ne jamais être la même.

Je suis cette femme et je suis également une mère…


Alors pourquoi, lorsque l’on a enfanté, les gens ne voient plus qu’en nous la mère en non plus la femme ?

Dois-je cesser d’être une femme, une amante, une maîtresse, une séductrice sous prétexte d’avoir porté la vie pendant neuf mois et de devoir aujourd’hui élever ma progéniture ?

Pourquoi cantonner systématiquement la femme dans ce rôle de mère, oubliant tout ce qu’elle a été auparavant, reniant ce qui a fait d’elle pendant des années une femme, au profit d’un rôle unique d’éducatrice et de maternante ?

Ne peut-on pas donner de l’amour à ses enfants et prodiguer la meilleure éducation tout en restant une femme sexy et glamour ?

Je suis une femme avant d’être une mère. Une femme avec ses attributs féminin, sa féminité et son féminisme.

Je revendique mon droit à être une femme, je milite pour conserver mon statut de femme et ne pas être reléguée uniquement à ma condition de mère.

Je ne compte pas me transformer en poule couveuse sous prétexte d’avoir enfanté. Non, je veux rester la femme que j’étais avant l’irruption dans ma vie de mes clones.

Je veux rester cette femme belle et désirable, celle sur qui les regards masculins s’attardent, celle sur qui les courroux des autres femmes s’abat lorsque je souris à leurs hommes, celle qui aime séduire et qui ne se lasse pas de ce jeu.

Je ne veux pas seulement être une maman gentille, parfaite, indigne, poule, pénible, directive ou câline… Je veux rester cette femme espiègle, joueuse, pernicieuse, chiante, amoureuse.

Je veux rester cette amante avec laquelle mon mec aime baiser, cette femme qui le fait bander, cette fille qu’il aime regarder parce qu’elle correspond à l’image qu’il se fait d’une femme, qui l’excite et attise son désir.

Je ne veux pas qu’il me regarde seulement avec les yeux d’un mari aimant, d’un protecteur veillant sur son foyer.

Je veux qu’il m’attrape par les cheveux, qu’il me surprenne par derrière et qu’il me montre combien la femme en moi excite l’homme en lui.



Moi Lucy, Lui Cro-magnon !



Prochainement sur megaconnard.com, « je suis une mère indigne et je vous emmerde »…

26 commentaires

  1. Oui donc en résumé, tu veux dire que tu es une MILF. Ce n’était donc pas la peine d’écrire tout ceci. Merci megaconnard.com pour l’inutilité de ce billet.

    1. @Barze : Je ne suis pas une MILF, mais plutôt du genre MWL2BF !

      @Titia : Après, chacune fait comme elle veut, je ne critique pas les mères poules, souvent je les admire devant l’abnégation dont elles font preuve auprès de leurs enfants.
      Juste que personnellement, ça ne me correspond et je ne veux juste pas qu’on tente de me mettre dans cette case, sous prétexte que c’est ma place dans la société depuis que j’ai eu des mômes. Je suis une femme avant-tout…

      @Anon : Merci pour cette rectification, j’ai procédé à l’édit !

  2. j’adore, j’adhère, je like !
    Je suis loin d’être une femme dans toute sa splendeur, mais une future mère, un bout de femme qui entend bien revendiquer son indépendance toute sa vie !
    Je ne supporte pas le genre de nana qui dès que son gosse est dans son ventre, ne pense plus qu’à ça, ne parle plus que de ça, et on entend parler pendant des années de caca, de vomi, plus de la femme qu’elle était mais de la mère qu’elle est devenue et qui pompe tout le monde!
    être une mère, élever ses enfants oui, mais rester une femme avant tout…
    Bravo Gallïanne pour cet article 😉

    1. Après, chacune fait comme elle veut, je ne critique pas les mères poules, souvent je les admire devant l’abnégation dont elles font preuve auprès de leurs enfants.
      Juste que personnellement, ça ne me correspond et je ne veux juste pas qu’on tente de me mettre dans cette case, sous prétexte que c’est ma place dans la société depuis que j’ai eu des mômes. Je suis une femme avant-tout…

  3. C’est « Lucy », sinon on comprend pas.

    Et Lucy était une Australopithèque (vieille d’environ 3,2 millions d’années) alors que l’Homme de Cro-magnon était un Homo Sapiens (entre 40 000 et 10 000 avant l’an 1).

  4. En plus d’être mal écrit, ce « billet » est truffé d’aphorismes de comptoirs, reflets d’un individualisme bien contemporain.
    On saluera au passage le comble de la misogynie: « Être une femme pour moi, c’est être un objet de sexualité. » éclaboussé par le paradoxe de celle qui se revendique féministe « Une femme avec ses attributs féminin, sa féminité et son féminisme. ».
    Un petit tour du côté de chez Judith Butler devrait t’éclairer et t’ouvrir l’esprit sur la subtilité du message féministe. Si tu es fâchée avec la lecture, tu peux prendre « le féminisme pour les nuls ou le très controversé, mais néanmoins accessible King Kong Theory ».

    Pour conclure, je n’ai aucune inimitié envers ton narcissisme flamboyant, mais j’aurais souhaité que tu aies quelque chose d’intéressant à nous dire, faute de savoir l’écrire. Aujourd’hui ce n’est pas le cas.

    1. @Laure : je suis confuse de ne pas avoir comblé tes attentes. Concernant ton analyse à propos de mes paradoxes, je suis obligée d’admettre qu’elle est d’une finesse admirable, au détail près suivant : personne ne m’avait jamais expliqué auparavant qu’être paradoxale et contradictoire était interdit par je ne sais quel loi cosmique régissant l’existence de l’être humain. Et à propos de tes conseils littéraires, effectivement tu fais mouche : je suis fâchée avec la lecture, à tel point que je n’ai toujours pas fini le téléstar de la semaine dernière. J’ai bien peur que mon ouverture d’esprit et ma subtilité ne doivent attendre.

      @Miss Julie : Que Dieu m’en préserve ! Si un jour il a l’audace de m’appeler « maman », je l’émascule à la petite cuillère.

      @Poulichexpress : moi qui pensais poser la clé de voûte d’une nouvelle doctrine féministe, ton manque d’enthousiasme me fend le coeur !

      @Passavant : avec tout le respect que je dois à Simone de Beauvoir, qui est une femme que je respecte et que j’apprécie, je ne suis pas totalement d’accord avec son adage. Parce qu’on ne peut pas asséner une vérité comme si elle s’appliquait à tou(te)s sans exception. En l’occurrence, je ne me sens pas concernée, je suis née femme, je n’ai pas eu besoin de le devenir, j’ai toujours su que j’en étais une.
      A contrario, certaines femmes ne le deviendront jamais, par choix, par obligation… pour différentes raisons.
      La libération de la femme, c’est une vaste question qu’on ne peut aborder en quelques lignes, je pense que tout peut en être dit et que les avis s’opposeront, selon les personnes, selon les éducations, selon les obligations, coutumes, traditions, cultures, familles, etc…

      @Fred : ah oui voilà, c’est ça, on est sur MegaConnard… je n’ai pas (encore) la prétention d’écrire des essais féministes sur Télépoche !

      @Pascal : Comme quoi, je ne suis pas seule ! 😉

  5. C’est ton mec qui a bien de la chance!!

    Et parti comme c’est…tu peux être rassurée, il ne t’appellera jamais  » Maman »!!
    Petit surnom que certains époux donnent à leur chère et tendre, après qques années de mariage. Le truc abominable, quoi!! 😉

  6. Que pensez vous de Simone de Beauvoir et son « deuxième sexe » et la phrase culte des années 50 et de la « libération de la femme : »on ne nait pas femme , on le devient ».
    En tout cas très belle analyse de la féminité (comme d’habitude).

  7. J’aime bien ce billet qui n’a pas vocation à être utile, féministe, révolutionnaire ou autre.
    Juste un billet simple sur un état d’âme et un rapport à soi.

    Je ne comprendrai jamais les « pseudos intellectuels » qui se permettent d’être si condescendants sur un site qui s’appelle … megaconnard.com (télérama serait largement plus indiqué).

  8. Voilà comment je conçois ma femme…
    Une Femme magnifique qui ne cesse de m’éblouir par son intelligence, sa beauté et son sex-appeal malgré nos deux enfants. C’est justement, en ces temps de recul, ou de lissage de la société que j’aime lire ce genre de billet qui ne réduit pas la femme soit à une pondeuse soit à une espèce de nymphomane (assumée ou pas)
    Laisse tomber les deux drôlesses et leurs idées qui leur font dresser l’étendard mais qui attendent toujours le prince charmant…

  9. Pas très réjouissant cette manière de ne vivre sa féminité qu’à travers le regard de l’homme.
    Pas très réjouissant cette façon de dévaloriser la maternité en en faisant l’exacte antithèse de la féminité: un homme perd-il sa virilité quand il prend son enfant dans les bras?
    Maîtresse, épouse, mère, je revendique ma féminité dans chacun de ces états…

  10. Silence Prudent…
    Je pense que ce papier est utile. c’est bateau ce que je vais dire mais la société nous impose des codes.
    dès qu’on devient marié, père , mère, juif pratiquant , médecin que sais-je on doit implicitement respecter l’image que les gens ont de nous.
    si on est cinéaste on ne doit pas aimer secret story
    si on est pratiquant on ne montre pas son cul en soirée
    si on fait le ramadan on ne taille pas de pipes dans une voiture le soir
    si on a des enfants on ne pose pas nue sur internet
    si on est policier on ne fume pas de joints dans sa voiture

    Galliane parle de son expérience personnelle elle ne dit pas que toutes les femmes doivent être comme elle.
    Olympe qui a commenté le billet vit son féminisme autrement et chacun le respecte.
    donc ce papier me semble utile et peut éventuellement décomplexer des gens.

    j’ai envie de dire « soyez ce que vous êtes et sachez que ce n’es carrément pas évident « 

  11. D’accord avec toi sur la difficulté de résister aux codes divers et variés imposés par nos milieux sociaux. C’est d’ailleurs pour cela que je n’aime pas ce que le discours ambiant fait croire aux femmes en ce moment: on est femme ou mère … et attention à cette dernière, elle dévore la première!
    Je n’aime pas ce raisonnement que je trouve ultra culpabilisant et qui nous oblige, nous les femmes, à justifier constamment de ce que nous sommes, de ce que nous faisons, à hiérarchiser ce qu’en réalité nous sommes dans un même souffle: des femmes et des mères.

  12. Bonjour,
    Je suis journaliste et prépare un documentaire dans le cadre des « Dossiers de Téva ». J’enquête actuellement sur une problématique qui concerne peu de femmes en France mais qui mérite je le pense, que l’on s’y intéresse : « Les femmes qui ne veulent pas avoir la garde de leurs enfants ». Dans toutes les sociétés, la fonction de maternage est associée à la femme. Et aujourd’hui encore, alors que nous prétendons tendre vers un idéal de parité, le fait qu’une mère puisse laisser ses enfants de bon cœur choque la plupart des gens.
    J’aimerai donc à travers trois témoignages donner la parole à ces femmes qui ont choisi pour diverses raison de ne peut avoir la garde le leurs enfants.
    Que ce soit dans le but d’éviter aux enfants une guerre juridique avec son ex conjoint, de donner une chance à sa carrière professionnelle ou pour une autre raison, ces choix restent encore incompris.
    Que pensez-vous de cette démarche ? Pensez-vous pouvoir relayer ce message afin que je puisse avoir la chance de recueillir des témoignages ?
    Si vous souhaitez échanger à ce sujet, je suis à votre disposition au téléphone, soit par mail.
    Bien cordialement
    Davy. B
    01 55 04 76 83
    dbraganca@isoete.com

  13. Les termes que l auteur utilise pour présenter son point de vue égoïste et immoral sont grossiers et scandaleux.Je plaint ses enfants,un enfant devrait être tout pour sa mère, j’espère que jamais ils ne tomberont sur cet article navrant.Si la sexualité occupait une telle place dans la vie de cette femme,elle aurait dû y songer avant de devenir mère.

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