Bronze utile, fais de l’humanitaire.

Bronze utile, fais de l’humanitaire.

– Cool tes nouvelles photos Christine, je savais pas que t’étais partie en vacances au Vietnam.

– Non, j’étais en mission humanitaire.

– … Ha.

Christine : sac Vuitton, lunettes qui tombent sur le nez tellement le logo Dior sur chacune des branches est lourd, ambiance So fash, So glam. Véridique. Faut admettre que le côté « aide ton prochain » n’est pas flagrant.

Avant, l’humanitaire c’était un truc de roots en dreadlocks. Ils me disaient qu’un jour … un jour ils iraient aider des peuples en détresse. Mais pas tout d’suite, là c’est pause bédo. On les a tous eus dans notre lycée … ces hippies en herbe (pléonasme) qui faisaient tous les festivals de rock et jouaient du ska au concert du lycée. Ambiance rastas blancs, fumette, pompes de skate, vêtements trop larges et percés. Tout le contraire de Christine. Perso je me suis toujours bien entendu avec eux mais je ne partageais pas forcément leur vision assez marginale de l’avenir.

Dans mes études de commerce, j’ai eu la chance d’en rencontrer d’autres, plus déterminés. Enfin surtout un. Alors que tous les jeunes cadres dynamiques, tous beaux, tout sourire Colgate, tous cravatés comme on en voit sur les catalogues, sont prêts à aller investir la Chine ou les States, lui il voulait aller en Afrique subsaharienne. Et alors que j’entamais un stage dans une start-up à Boulbi, lui était en VIE (Volontariat International en Entreprise) en Angola. Respect. Aujourd’hui il travaille là-bas, a un garde du corps et ne fricote pas trop parce que le sida est aussi rare que l’impolitesse d’un Parisien MAIS, à son échelle, il fait avancer le pays. Résultat dont je doute dans les actions humanitaires de ces dernières années.

Attention je ne dis pas que les ONG et les actions humanitaires sont absolument inutiles, loin de là. En revanche, je ne suis pas sûr que toutes les personnes qui vont « faire de l’humanitaire » aient une présence vraiment efficace sur le terrain.

Mon ressenti, c’est que les gens qui veulent vraiment aider à construire se font rares. Aujourd’hui Donatien et Marie-Cécile postent sur Facebook des photos que vous avez tous vues :

  • Des photos type « bronzette », mais attention c’est un leurre, ils étaient en mission !
  • D’innombrables photos de plages, d’océans, de rizières et de montagnes qui se ressemblent toutes,
  • Des femmes en costume traditionnel qui font une activité traditionnelle (couture, peinture traditionnelles, calligraphie etc),
  • Des petits vieux qui fument un calumet, le regard lointain (photo en noir et blanc, de préférence, ça fait plus poétique),
  • Des bandes de gosses souriants, de préférence dans un tas de détritus pour montrer que malgré leur condition de vie de petits-pauvres-qu’il-faut-qu’on-aide-une-fois-qu’on-aura-fini-de-poster-les-photos-sur-Facebook, sont pleins de vie.

Pour revenir avec quel bilan au final ? Les mêmes conclusions que dans Pékin Express. Super ça valait l’coup. « Ces gens n’ont rien et pourtant ils nous accueillent avec le sourire … ça fait réfléchir sur notre condition, on a tout et on se plaint ». Non c’est juste que toi t’es un gros con qui ne sait pas apprécier ce qu’il a. Il ne tient qu’à toi d’être souriant et avenant avec les gens, en n’abusant pas des bonnes choses que le mode de vie occidental t’a apportées.

Bien que je sois Parisien, dire bonjour, sourire quand on parle aux gens et être accueillant font partie des bases de la culture que l’on m’a inculquée. Et si je vais à l’étranger, c’est juste pour VISITER. Etant régulièrement retourné « au bled », j’ai déjà parfaitement conscience de ma chance et de ma condition sans me plaindre. 🙂

Bien que je n’adhère pas à l’intégralité de l’idéologie Marxiste c’est sur le blog Combat Marxiste que j’ai trouvé une analyse assez pertinente de « la bonne conscience humanitaire » bourgeoise.(Clique ici pour lire l’article)

« En l’espace de quelques années, l’Humanitaire s’est constitué comme théorie et pratique indubitablement Vraie, Juste et par dessus tout comme alternative au système marchand actuel. Ce nouveau concept pratique qui remplace et annule le précédent, constitue (…) la nouvelle « source morale ». (…) Triomphant, depuis trop longtemps, sur le plan économique, [le capitalisme] est devenu effectif sur le plan politique lors de la mutation des monarchies en démocraties et enfin sur le plan spirituel avec la bonne conscience Bourgeoise comme idéologie dominante.

(…) Le mode de vie bourgeois qui repose dans l’ostentatoire, c’est-à-dire de mettre en évidence sa richesse aux yeux de la société (…) constitue le mode de pensée de façade. Montrer sa réussite économique et sociale par l’acquisition de biens matériels, réussite tout de même basée sur l’exploitation des salariés par le biais d’extorsion de plus-value… »

C’est exactement ça en fait. Joséphine a un sac Vuitton fait par de la main-d’œuvre asiatique mais ira donner un peu de son précieux temps de princesse là-bas, histoire de pas trop culpabiliser. Tout ceci en partant du postulat selon lequel l’ouvrier(-ère) local(e) éprouve le réel besoin de voir la tête d’hypocrite du client final.

C’est paradoxal en fait. Tu vas à l’étranger pour « aider » d’autres personnes, découvrir leur culture et partager la tienne pour finalement … pouvoir mettre sur ton CV le mot « humanitaire » et mettre de nouvelles photos de toi sur Facebook avec des décors un peu plus cools que le carrelage de ta salle de bain. Sale égoïste.

Le plus amusant c’est que Gaspard va dans des pays en voie de développement (ouai pas les pays trop pauvres, faut pas déconner non plus, il y a un minimum de présentation à respecter) aider des gens qui boufferont certainement l’Occident d’ici quelques années/décennies.

Moins drôle par contre, c’est de taper la recherche « Voyage humanitaire » dans Google. Voici le premier résultat :

Tout est dit. On a réussi à associer vacances et humanitaire. Limite t’aurais un slogan du genre « Farniente efficace ! » ou « Bronzez utile ! » … quoique pour « utile » j’ai un doute.

Il y a 6 ans jour pour jour, un tsunami frappait l’Asie du Sud-Est, faisant plus de 200 000 morts selon les bilans finaux. J’avais 18 ans à l’époque et, choqué par la situation, je demandai à mon père quoi faire.

  • On envoie de l’argent ? On bouge là-bas faire quelque chose ?
  • Non, laisse.

Mon père, un patriote pure souche indonésienne ne voulait pas déverser un centime à son pays d’origine. Sur le moment j’ai trouvé ça inadmissible mais avec le recul je comprends largement pourquoi. Je n’ai pas retrouvé d’articles concernant l’Indonésie spécifiquement mais il m’avait expliqué que le pays s’alignait sur le raisonnement de l’Inde : refuser l’aide d’autres pays.

Attention, on parle ici d’aides d’autres pays, pas d’organisations internationales comme l’ONU.

Pourquoi refuser de l’aide ?

D’une part, des opérations d’aides antérieures ne s’étaient pas toujours passées comme il fallait. Et vous serez d’accord avec moi : mieux vaut savoir qu’on ne pourra compter que sur soi, que d’espérer recevoir le quart d’une promesse de don. On connait tous cette question qui revient à chaque catastrophe, ou à chaque grosse collecte de fonds : « Où est passé l’argent ? ».

Un élément de réponse nous est fourni par un article de BBC News dont le titre résume l’idée « L’aide pour le Tsunami a été donnée aux riches ».

Dans un autre article qui reprend une étude de la BBC, La Croix Rouge internationale aurait reçu 2,2 milliards de dollars sur lesquels 1,3 milliards de dollars ont été utilisés et seulement 8.000 maisons ont été reconstruites sur les 50.000 promises. La France quant à elle « avait promis 79 millions de dollars, seul 1 million a été versé ». Donc Jean De, avant d’aller faire ton beau gosse qui aide les enfants démunis, assure toi que le chèque de papa soit arrivé à bon port… même s’il a été détruit.

D’autre part, il est temps pour ces pays en voie de développement de montrer qu’ils sont capables de reconstruire et de faire face à la difficulté sans être débiteurs de qui que ce soit. Et c’est ce qu’ils ont fait.

Ici, un article qui explique en détail pourquoi l’Inde a refusé de l’aide. Ou plus simplement sur cette source dont j’ai traduit un extrait pour les non anglophones :

«… c’est comme un adolescent qui entre dans l’âge adulte et qui refuse de recevoir de l’aide ou des ordres de ses parents ou d’aînés, qui doivent avoir confiance et considérer qu’il est suffisamment grand pour s’occuper de lui ».

Alors d’où viendrait l’argent pour reconstruire ? Tout simplement des entreprises qui y sont déjà installées. Ha oui, Ambre, je t’explique … en Asie du Sud-Est aussi, il y a des McDos.

Donc pas la peine de faire vos alter-mondialistes qui sauvent le monde, le capitalisme dont vous dites combattre les dérives, s’en charge déjà. Ici un exemple de bilan de ce qu’a fait Bayer (groupe Allemand fermement installé en Indonésie).

Et bien sûr à tout cela s’ajoute le fait que l’Indonésie souhaitait éviter le nouveau concept occidental « La recolonisation post sismique » soit une des nombreuses filiales de l’entreprise « Colonisation humanitaire » que j’ai découvert ici. Perso, j’adhère.

Ces pays ne veulent pas avoir à dire un jour « Installez-vous, on vous doit bien ça ».

  • Mais … mais … mais … j’ai jamais voulu coloniser un pays moi :(. J’aime bien le soleil mais que pour me la péter à la plage sur quelques photos. Pas pour y vivre. Y a que des pauvres quand même. é_è
  • Je sais, calme toi Adelaïde, t’y es pour rien. Mais le problème est bien plus large que ton égocentrique nombril. Non t’es pas grosse, essuie tes larmes.

Début 2010, tremblement de terre en Haïti. Direct l’armée américaine arrive, se déploie dans le pays, arrivée à la Matt Damon dans Green Zone, c’est spectaculaire mais les Boyz n’ont pas de trousse de soins, normal. L’armée du pays qui a produit 80% des produits culturels que tu consommes aujourd’hui n’a pas été foutue de sauver le monde comme dans ses films. Enfin le monde, la petite île d’Haïti. Tu ne saurais pas le placer sur une carte, mais tu te sens concerné. C’est con hein ? Tu te sens coupable Maxence ? Bah va faire de l’humanitaire là bas tiens. Comment ça trop dangereux ? Comment ça tes vaccins ? Ok laisse tomber.

En fait ce qui me gave, c’est le misérabilisme pour les mauvais pays. Partir du principe que les pays non occidentaux sont TOUS en difficulté et ont besoin de nous. L’affaire Arche de Zoé, c’était un peu ça en fait. Outre le fait que l’équipe mentait pour ramener des enfants Tchadiens alors qu’il était question d’orphelins du Darfour, Wonder Woman dit d’un ton ferme et déterminé : « On vient et après on réfléchit ». A l’américaine finalement.

Ici, sa vidéo culte,
Ici, la naïveté à l’état pur d’une adhérente de L’Arche de Zoé :

5 – Le Débat n° 2
envoyé par www-Piankhy-com. – L’info video en direct.

Mais bon Ok, pour une fois, l’action était menée dans des pays où ça pète vraiment. Manque de bol les gars, votre projet était mal défini, les petits avaient encore des parents… et puis c’était pas le bon pays. Mais presque! Allez retente ta chance.

Revenons-en à nos moutons parisiens, l’Asie du Sud-Est et la Chine te fournissent en chaussures, en jouets, en ce que tu veux en fait. Si on regarde bien, à part le niveau de vie légèrement sous le niveau occidental, la situation est plutôt tranquille dans ces pays. Par contre, va en Palestine, en Irak, à Haïti il y a des dégâts et de quoi reconstruire. Mais non, ça ferait tâche dans ton Facebook. Tu n’aurais pas suffisamment de Like et ça, ça t’embête.

Et pendant que Priscille et Maximilien retouchent leurs dernières photos de vacances humanitaires à mettre en ligne, un SDF meurt de froid dans la rue d’à côté.

  • Bah tu vas pas l’aider ?
  • Non, Gérard ne m’a jamais fait de sac Vuitton j’te rappelle. Et lui, il vit dans un pays riche, il n’a pas besoin d’aide.

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6 commentaires

  1. Tellement vrai ! Le pire, c’est que les bons plans circulent !
    genre la croix rouge qui logent, paie les facture, donne un salaire mais te permet de vivre dans un pays juste en te donnant des perdiems et tu rentres après deux ou trois ans, t’as de quoi acheter une maison.
    et des comme ça, on en entend et on en fait circuler tous les jours.
    puis ta copine, elle pourra trouver facilement parce que maintenant, les ONG veulent du concret, pas des bonnes volontés des fumeurs de petard, mais des mecs qui sont commerciaux pour aller chercher des fonds à gauche à droite, des infénieurs avec grosse expérience dans le privé pour monter des projets.
    Les ONG, au final c’est devenu des entreprises.
    Après, il y a un petit point où je n’adhere pas c’est que ta petite madame, oui c’est une caricature, mais ce n’est pas tout le monde qui est comme ça. Tu choisis là où tu vis, tes amitiés sur place, etc… et oui, j’en ai connu plein au Laos qui ne connaissaient que leur portier et leur femme de ménage comme laossien. d’autres qui n’avaient aucun ami étranger et ne fréquentaient que des locaux… ca dépend aussi des gens.

  2. Merci pour ton avis! Pour le coup ce ne sont pas trop les ONG que j’accuse sur le fond de leur démarche, mais plutôt ce qu’en ont fait les particuliers qui comme tu le dis, ne connaissent que leur portier et leur femme de ménage.

    Sinon ça se bouscule pas pour commenter 🙁
    J’avoue qu’avec le recul, mon article est assez long, voire indigeste ^^

  3. Salut,

    Je trouve que ton article est un tant soit peu réducteur; et mélange bien trop d’idées reçues pour être pris au sérieux. J’avoue cela dit que ta description de Christine m’a bien fait rire, de mon côté j’avais déjà rebaptisé cette catégorie de personne comme étant des « wesh wesh bafa ». Effectivement, ils collent pas mal à la description.

    Là où tu te trompes, c’est par rapport à ton explication du milieu. Pour moi tu peux diviser l’humanitaire en deux mondes; « le développement » et « l’urgence ». Dans le développement, on a une multitude de petits projets, d’ONG de l’espace type Arche de Zoé ou d’entreprise type Bayer que tu cites qui ont toutes un bras « développement » aujourd’hui, on appelle ça faire de la RSE (Danone est un champion), effectivement de gros moyens, et des chiffres bien pensés à donner à manger aux bloggeurs (j’appelle ça du marketing), il y a aussi des ONG sérieuses là dedans. Disons que tu ne peux pas mesurer vraiment l’impact de ces actions sur une population cible; et le recul de temps n’est pas assez grand pour comprendre si ce que l’on fait est positif ou non. Mais il est sûr que Christine au Vietnam, ou Baptiste en 4L Trophy, ou même Paul au Burkina sont effectivement dans cette catégorie. Motivés par l’altruisme, le voyage, ou le tableau de chasse de pays; ils ont besoin de ça pour se sentir vivant. Seulement une bonne volonté n’est pas suffisante, et les débords de certains (Arche de Zoé) noircissent le tableau de ceux qui travaillent vraiment sur des réponses pertinentes à des crises.

    L’urgence.
    Les chiffres du tsunami que tu as donné sont intéressants mais complètement faux. En fait ils correspondent au bilan de l’action après 2 ans, ce qui n’est pas assez pour dépenser convenablement l’argent reçu. Pour ce qui est de l’Indonésie, j’étais pour ma part à Banda Aceh il y a peu de temps (pour un voyage perso), la reconstruction est quasiment totale dans cette ville, et la vie a largement repris son cours. La plupart des ONGI sont parties. Ce qui m’avait beaucoup plus choqué à l’époque, c’est que la plupart des dons récoltés ont été en faits très vite basculés sur une crise tout aussi importante en 2005 (le tremblement de terre au Pakistan). Il y avait trop d’argent pour le tsunami. (A cause de Christine, qui, en vacances à Phuket, avait filmé son copain qui marchait en suivant le retrait de la mer à la recherche de coquillages avant le drame). Mon dieu, quelques touristes sont morts!! La vérité c’est que le français de base n’a pas supporté qu’on prenne ses sous qu’il pensait donné à Christine ou aux thailandais pour les « repositionnés » sur du déblaiement ou des abris d’urgence pour des bougnoules qui plus est, des pakis islamistes et talibans…

    [Putain je suis dégouté je dois me retaper tout le message à cause du CAPTCHA !!!]

    Bref, pour résumer:

    Haïti:
    Plus grosse crise humanitaire de tous les temps à l’échelle d’un pays. Tout et n’importe quoi s’y est fait et continue de s’y faire. Cependant l’action est OBLIGATOIRE. Après 8 mois, le bilan est énorme, toujours 1 millions de déplacés, et le déblaiement de la capitale ne dépasse pas les 10%. De nombreuses choses ont été faites; laissez faire les professionnels, et n’entravez pas leur travail avec vos petits projets de lycée ou de paroisse. Il faut de la coordination, de l’efficacité et des professionnels. Aujourd’hui, sur les missions d’urgence, on retrouve des ingénieurs ou des gens sortants d’école de commerce ou de sciences po, le milieu se professionnalise et c’est tant mieux.

    Pour finir,

    [PUTAIN, j’ai reperdu une 2e fois mon message en oubliant de remplir les champs NOM et EMAIL: GRRRRRR]

    Ne comparons pas Christine aux travailleurs humanitaires professionnels, cela n’a rien à voir. Oui on gagne bien notre vie, mais on a rien en France quand on rentre, et on travaille beaucoup. (Pour ma dernière mission en Haïti, j’étais à 75 heures/semaine, en 6 mois, j’ai été 2 fois à la plage 🙂 un comble…dans les Caraïbes.) Les responsabilités sont énormes, financièrement et en termes de ressources humaines. L’humanitaire est alcoolique après quelques années d’exercice, vit des stress constants qui peuvent l’amener à faire des stress post-traumatiques plusieurs années après. Tout n’est pas rose.

    Christine…LOL. Y’a pas de crise au Vietnam de toutes façons. Et puis, à la rigueur, moi je pense que Christine (qui à payer pour son aventure), finalement, si elle ne fait de mal à personne, et bien qu’elle continue à ouvrir les yeux sur ce monde, c’est ptet ça la solution… Sortir de Paris ! héhé.

    Bon, je finis juste par le Nord-Kivu (RDC) où j’étais en mission début 2008 au milieu d’une guerre insensée… On distribuait 120 t de bouffe/jour tous les jours sur notre programme de Food Sec, nous étions 3 expatriés, une centaine de staff congolais et l’action ciblait littéralement plusieurs centaines de milliers de bénéficiaires.
    Que faire ? Arrêter de soulager les populations sous prétexte que quelques parisiens font l’amalgame entre l’Arche de Zoé, Christine au Vietnam et Haïti… ?? La critique est facile et pas justifiée, viens sur le terrain, constate hors de toute propension médiatique et politique. 🙂

    Espérant alimenter le débat !
    A bientôt !
    Jul

  4. @brainsheep d’un autre cote t’as ceux qui sont dans certains pays et qui ne pourraient pas y rester s’ils ne vivaient pas en expats.
    pour les assoss ce qui m’embetent c’est que certains vivent de fastes alors qu’ils sont payés avec l’argent de dons qui devrait servir à l’aide.
    chacun a un parcours de vie différent mais contrairement à la personne qui commente au dessus, les segnoritas guccis et les brights, j’en ai croisé plein qui bossent pour des boites privées et ne se mellent jamais aux locaux.
    perso, je trouve ca grave, mais il y en a de plus en plus.
    Et que dire des employés d’ambassade ? ca c’est le top du top en expat pitoyable 😉

  5. Merci Jul pour ton avis détaillé !
    Effectivement, j’ai grossi le trait pour que l’on comprenne bien où je souhaite en venir. Et je note dans un coin de ma tête les « wesh wesh bafa » =)
    Je suis tout à fait d’accord pour dire que Danone et Bayer font du marketing mais on dira ce qu’on voudra, le job est fait. Sûrement pour de la pub, mais c’est fait … parce que les entreprises espèrent un retour sur investissement.
    Ce que je dénonce c’est spécifiquement Christine et pas ceux qui font bouger les choses efficacement. Là je respecte.
    Et le cas de la fille de l’Arche de Zoé n’était qu’un exemple d’une Christine (en un peu plus roots), qui s’est dissimulée dans une organisation au bon potentiel / fond.
    Et sinon, je te remercie pour ton invitation, mais en bon mec de ville, de l’Indonésie je ne connais que Jakarta, Surabaya et bien sûr Bali. Je fais confiance aux « bonnes » ONG, et aux gens comme toi qui font ce qui doit être fait sur le terrain.
    Dans mon article encore une fois, je me limitais à Christine qui, par ses photos Facebook et son discours, me montre bien que ce ne sont pas ses petits bras qui auraient distribués 120t de bouffe par jour 🙂

    @Ju
    Pour les expats, je sais pas. Au moins, ils ne dupent personne. Ils sont payés par la boite pour aller bosser là-bas. Ils travaillent, ils font du business. Donc qu’ils fassent les mondains sans se mêler aux locaux m’enrage moins que des gens qui y vont soi-disant pour aider le peuple (les senoritas guccis) et qui passent leur temps à prendre des photos du décor.
    Quant aux employés d’Ambassade pareil, ‘faut bien une administration quelque part ^^

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