Par @pfcanault
Alors voilà, tout de suite le cliché masculin testosterroné d’une énorme paire de burnes exhibées sur un cou.
ARRÊTONS
J’ai eu cette discussion avec cette fille que j’admire, une amie que j’ai depuis maintenant 7 ans, qui me connait, et avec laquelle il ne s’est presque jamais rien passé…
Marine : t’y crois toi en l’amitié homme femme ?
– Bien sûr, j’ai plein d’exemples.
– Vas y !
– Euh…attends mais j’en ai à la pelle ! Attends…ATTENDS JE TE DIS…
– J’attends…
– Non mais là c’est sûr tu me prends au dépourvu, j’ai des baguettes dans les mains, et puis voilà, la concentration, le japonais, le resto qui n’a pas la clim’, la voisine un peu trop jolie, attends…
– …
– Ah…, tu te rappelles de Manon ?
– T’as couché avec.
– Presque pas.
– PEF !
– C’est une question ridicule que tu m’as posé. J’ai plein de copines avec qui il ne s’est jamais rien passé, que je vois souvent et que voilà…rien du tout…rien.
– Je ne te parle pas de ta famille…
– Si ça compte !
– PEF t’es chiant !
Je ne peux pas mentir à Marine, elle me connait trop bien et j’ai trop de respect pour elle. Ça me dérange juste qu’elle me prenne pour un Mégaconnard. Surtout que des copines j’en ai plein, et il ne s’est jamais rien passé et elles sont toutes maquées et…
A la base, ami lecteur (oui tu es mon ami cette semaine, profite) avant de se confronter à l’amitié avec une étrangère, il y a un passage obligatoire par le tunnel séduction. ON NE VA PAS SE MENTIR, on est entre nous ici.
La fille vous plait (ça marche aussi dans l’autre sens pour mes amies lectrices), vous êtes amené à lui parler, ne me dites pas que vous vous imaginez dans deux ans avec elle au cinéma à rire et à se faire la bise à la fin de la séance quand elle vous dit qu’elle va rejoindre sa moitié chez sa belle-mère. Vous n’imaginez pas ça.
C’EST BIEN DOMMAGE PARCE QUE C’EST UN PEU ÇA LA VIE
Je ne suis pas le meilleur exemple, j’en conviens, mais il y a un premier rapport de séduction, et l’amitié montre l’échec qui ne se symbolise pas forcément par un râteau, mais parfois la peur de s’être lancé. C’est plus facile si à la base elle est déjà prise, où la le meilleur truc à prendre c’est l’amitié, à l’instar d’elle …(pourquoi j’ai écrit ça ?)
Après il y a des personnes envers lesquelles vous n’avez aucune attirance physique ce qui permet de rire sans faire forcément attention à ce que l’on dit, on s’en fou un peu, on n’a pas envie de les b… bosséder… (C’est le verbe posséder, mais quand on est malade).
L’amitié c’est un peu comme un solo de guitare de Keith Richards, tu sais très bien quand ça va commencer, mais tu ne sais jamais quand la coke ne fera plus effet.
Alors, ami amie ? Tu fais quoi ce soir…
Ça laisserait presque rêveur.
Hmm perso la majorité de mes amies féminines sont soit des filles qui m’ont envoyé le classique « on reste amis » (ou du moins fait comprendre) et qui selon ta thèse sous-entendrait « on baise » … mais non, du tout: Ami, ami.
Soit celles qui font effectivement partie de celles qu’on ne souhaite pas bosséder.
Les deux combinées me donnent le temps d’écrire mon prochain article 🙂
PLus ou moins d’accord, mes seuls amis masculins, uniquement « amis », sont ou casés ou physiquement inenvisageables, et dans ce dernier cas le fameux « on reste amis » est apparu à un moment ou à un autre.
Le propos est un peu confus. Parce qu’on ne comprend pas trop si on parle des gens qu’on a baisés qui deviennent des amis, ou des ami(e)s avec qui on baise.
Et puis parce qu’il est plus question de baise et d’attirance physique que d’amitié au final, cher PEF.
Tachons d’éclairer le propos. Sauf incident grave (ablation du pénis par la partenaire suite à la découverte d’un adultère, kidnapping des enfants, mise en banqueroute des comptes communs, départ du domicile commun avec le frère/la sœur du partenaire) on a rarement de vraies raisons de tourner le dos (si vous permettez l’expression) à quelqu’un avec qui on a, un temps, baisé. Parce qu’on partage d’autres choses, parce qu’on se connaît, parce qu’on a des amis communs, des fous rires inoubliables ou des secrets qu’on n’a confié à personne d’autre. Parce qu’on a montré une facette à cette personne qu’on n’a pas montré par ailleurs ou parce que même si l’amour et le désir s’en vont, on aime toujours partager du temps et faire partie l’un de la vie de l’autre.
Voilà pourquoi, à mon sens, on peut, et on devrait, toujours être amis avec les gens qu’on a baisés. Parce qu’on garde là des trésors rares, et qu’on partage une intimité toute particulière.
Et puis, il y a l’autre versant de l’énoncé de l’article, ces amis avec qui l’on baise. Parce qu’on ne baise pas que par attirance physique. On peut aussi le faire pour se détendre, pour offrir ou recevoir un moment de réconfort ou d’affection, on peut baiser parce qu’on n’a pas grand-chose d’autre à foutre et qu’on n’aime pas les blancs dans la discussion, ou parce qu’on n’a pas de poire à offrir après un dîner entre amis et qu’un peu de cascade, ça fait un bon digestif.
On peut baiser parce qu’on est bourré et qu’on confond l’ami avec quelqu’un d’autre, ou juste parce qu’on a une grosse envie et qu’on va préférer les bras de quelqu’un avec qui on a par ailleurs des tas d’affinités. On peut baiser entre amis parce qu’on se sent en confiance, ou que ça revient moins cher qu’un abonnement à une salle de sport ou qu’une psychothérapie.
C’est aussi là pour ça les amis, et vous pourrez toujours compter sur moi.
Jean Seb qui n’est pas un connard mais aimerait bien.
Ca me fait penser à un excellent film de Philippe Harel dans lequel il dit : « l’amitié, c’est ce qu’un homme donne à un autre homme parce qu’il peut pas faire l’amour avec lui ».
Cela dit, l’amitié c’est d’abord un attrait particulier que l’on a pour l’autre, pour son intelligence ou sa personnalité. Et on peut donc en avoir pour n’importe qui, homme ou femme. C’est juste que dans le cadre de l’amitié entre hommes et femmes hétérosexuels, il y a une composante sexuelle qui peut s’ajouter par dessus tout ça et c’est ça qui peut être perturbant. Parce que l’instinct sexuel tend à court-circuiter l’intérêt purement intellectuel que l’on a pour l’autre. Mais à moins d’être un animal dépourvu de raison, on est quand même capable d’aller au-delà de nos pulsions, non ? Attirance/amitié et attirance/travail = même combat. Je peux bosser avec une jolie fille sans être paralysé parce que j’aurais envie de la baiser, quand même !
Donc non, ça n’a rien de ridicule d’aller au ciné avec une fille qui nous plaît et que l’on ne fait que biser. Sauf si on est un célibataire en manque et que cet instant de partage dans une salle obscure est le seul contact avec le sexe opposé que l’on a dans la semaine. Là, c’est sûr, c’est pathétique. Mais ce n’est pas censé se passer comme ça : la jolie fille part rejoindre sa moitié chez sa belle maman. Et nous, on part rejoindre de son côté sa copine ou son amante (ou les deux en même temps).
Bah moi PEF si j’avais genre 10 ans de moins je serais pas ton AMIE.
Ou ton amie et + si affinités!
Hummm, c’est très théorie de l’échelle tout ça (à lire en entier) :
http://choucrouteweb.net/Reportages/Ladder_theory1.html
moi qui suis la spécialiste des amitiés fille/garçon il y a TOUJOURS ambiguïté, dans un sens ou dans un autre (sans connotation sexuelle) sauf avec les moches mais tous mes amis sont beaux… la solution : les copains homos
@Goyer : Je ne connaissais pas mais j’adore
@Nanouche : NAnouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuche
@Lise : J’avais hésité avec cette conclusion…pareil
J’en connais un qui va encore se prendre une flopée de mails voulant témoigner que l’amitié hommes/femmes n’existe pas 😉
Mouais enfin reste que parfois tu couches avec des gens dont tu ne veux plus jamais entendre…
C’est un autre sujet…intéressant à traiter d’ailleurs
Si j’avais dû coucher avec tous mes potes… Mon dieu…
Article fort sympathique. J’applaudis des 2 mains. Ca tombe bien, j’en ai 2.
Comme le dit laurencegunoun (super à retaper, merci…) ça fait beaucoup. MAIS, cet article ne traite pas des collègues. Et là il y aurait fort à dire aussi, non ?
Bien que j’aime bien la forme, je mettrais bien un bémol au fond. Qui ici peut nier le fait que lorsque l’on est vraiment amoureux, on ne rentre plus dans ces jeux de séduction (qu’on connait bien sûr tous, et c’est pour ça que j’aime bien ton article) ? Personnellement, c’est même mon signal d’alarme dans ma relation avec ma femme : si je commence à dragouiller des nénettes « pour le plaisir de la séduction », je me dis que je devrais peut-être plus chercher à reconquérir/surprendre la mienne 😉
Merci en tout cas pour la réflexion 😉
JB
@Ramd’ham tu as raison, y’a un truc à faire 🙂
@JB Tu as tout à fait raison, c’est cette réponse qui est la bonne, mais qui te suit ? Pas sûr qu’ils soient nombreux
Moi j’ai un problème, je n’ai pratiquement que des amies femmes. Et j’ai pas spécialement envie de les baiser. Du moins, pas tout le temps. Disons pas souvent.
Docteur, que dois-je faire ?
JB > Et ben je crois que je suis tout à fait dans ce cas. Merci d’avoir rappelé que parfois on range notre queue dans la poche du fond. C’est plus pratique, plutôt que de l’avoir toujours sous la main
Entre dans les ordres ?
J’ai quelques amis canons avec qui il ne s’est jamais rien passé, souvent parce que l’un de nous était maqué au moment de la rencontre.
Et puis, il arrive un moment dans l’amitié, où ‘on connait trop l’autre, son caractère, ses défaut, et même si on l’aime profondément, c’est comme si on avait atteint le niveau « NO WAY »
Le mec est dispo, toujous canon, mais non, c’est trop ton pote, tu le connais trop, donc tu ne le vois plus comme comme un mec bossédable. Tu te dis, oui, il a un beau p’tit cul quand même, mais sans émotions.
Tu es passé au next step. Le mec, là, c’est ton pote !