par @t0adscroak
C’était un vendredi, le 11 mars 2011 pour l’Histoire. Sitôt allumée la radio fleurait le drame, le ton alarmé d’éditions spéciales qui tiendraient le bilan défilant de nombreuses et nombreux morts. Un séisme record avait fait trembler le Japon, le mot et les flots de tsunami étaient lâchés, magnitude 8.3, vagues de 10 mètres. Ca n’était pas de la roupie de sansonnet que la Nature avait soufflée (diantre!).
Un déluge d’images à frémir devant l’écran et béer d’un effroi fasciné viendrait balayer ordinateurs et téléviseurs du monde entier, ondes de choc d’une planète interloggée. Jugement Dernier (Shinto), éléments déchaînés, drame, les cauchemars industrialisés par Hollywood atteindraient les rétines, réalisés.
Le medium chouchou des medias, le chant-conscience de l’Humanité-Une se faisant écho immédiat, témoin au plus près?
Déjà les lignes bruissent, orgues d’Apocalypse, les micro-messages de soutien sont lancés en pelote planétaire. Thermomètre de l’Internationale du genre humain la colonne des « trending topics » relaie le cataclysme.
#prayforjapan tient le haut du pavé — souvenez-vous: #prayforhaiti — suivi de #tsunami.
Puis, un peu plus bas, résonne le nom, grandiloquent: Godzilla.
Godzilla, le grand saccageur en latex de navets nippons — remaké il y a quelques années en yankee emmerich pour la gloire défiscalisée de notre Djean Reno national, notamment — foulait furieusement des TL. D’autant plus prémonitoire que l’impression de modèle réduit s’attacherait aux scènes diluviennes qui suivraient.
Clic sur Godzilla.
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Twitter le lieu de médiocres où la critique de la médiocrité est encore plus médiocre que ce qui la justifie.
NDLR: je passe plusieurs heures par jour sur twitter mais quand il se passe un événement pareil je hais ce média.
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