Conseils pour faire semblant que t’es influent sur Twitter alors qu’en fait t’as trois followers humains

Ce qu’il y a de super génial, avec Twitter, c’est que tout le monde connait, mais que personne n’y est vraiment. Sauf deux ou trois snobs qui n’y font que pisser sur Facebook et vomir leur haine de la plèbe.

Je suis sur Twitter. 

 

Je suis sur Twitter et j’ai genre 250 mecs (et meufs (et surtout robots)) qui m’y suivent. Pas littéralement. Qui lisent mes bêtises. Enfin… qui acceptent de polluer leur TL avec les inepties et autres calembours moisis de @dzibz sur Steve Jobs six mois après que @LandeYves et @reda les aient sortis mais-j’ai-pas-plagié-j’te-jure.

De toute façon, même quand je plagie, personne ne s’en rend compte. C’est un peu comme si je me disais des blagues à moi tout seul dans mon 40m2.

Je suis pourtant assez drôle. Je fais mon personal branling, mais même personal branling ne m’y a pas encore pris. Je rate ma vie virtuelle, seul. Je suis comme vous. En un peu mieux.

 

Car pas si seul. J’ai plein de followers, quand même. Plus de 200, c’est beaucoup. En plus, il y a énormément de filles faciles. OK il y a également quelques fantômes, et des trucs vraiment chelous, mais le fait est qu’ils me suivent, qu’ils me lisent, et que donc, peut-être influé-je sur la musique funk d’Haïti. C’est pas rien.

 

Et j’ai la technique parfaite, aussi, qui me permet de pouvoir vous aider à faire croire aux plus naïfs de vos proches, que vous êtes un grand manitou de Twitter. Car si vous êtes sur Twitter, c’est déjà que vous avez des capacités de baratineur personal branleur. Vous avez sûrement déjà snobé vos proches qui ne se servent que de Facebook, lors d’un repas dominical.

– Ah, Facebook. Ouais moi ça m’intéresse pas. Twitter, par contre, ça c’est passionnant. Twitter, c’est connaître l’actu avant l’AFP.

Ce sur quoi vous pouvez renchérir :

– Par exemple, moi, lorsqu’un de mes contacts – nul besoin de définir, normalement, presque personne ne vous écoute, faites-vous kifer comme un gamin avec ses Playmobils – m’avise d’une news importante, c’est pas sur Facebook que je la poste, mais sur Twitter.

Le plus curieux (donc le plus naïf) vous demandera :

– Et les média relaient ensuite ton info ?

Alors, restez sûr de vous :

– Après l’avoir vérifiée, tout de même, oui.

Et relativisez tout de même un peu votre influence :

– Mais je ne suis pas le seul…

Mais pas trop :

– Il y a beaucoup de politiques et de journalistes influents qui en font de même. Une sorte de microcosme d’intellectuels qui font avancer le web.

Oubliez juste qu’hier, vous avez posté pour la 40e fois votre blague favorite “Le Dop à la pomme a un goût de shampoing”, toujours sans un seul retweet. Laissez votre fierté dans vos chaussettes, soyez dans le paraître, c’est dans l’air du temps. Décomplexez, montrez-vous. En somme, soyez un Mégaconnard.

Les gens vous voient grand, fort, intelligent, toujours au fait de la moindre actu. Ils aperçoivent le Vincent Glad qui sommeille en vous et vous imaginent arborant une chemise à carreaux devant un Michel Denisot conquis. Vous avez réussi votre vie, à leur yeux.
Vous pouvez rentrer chez vous. La journée est parfaite, vous avez même un follower supplémentaire.

3 commentaires

  1. Je surkiffe cet article. En tant que parasite du net moi-même, j’ajouterai qu’il ne faut pas ménager son plaisir à dévaloriser les gens qui ne pratiquent pas Twitter et répètent sans arrêt : » Ouai nan mais je ne comprends pas comment ça fonctionne puis je ne comprends pas à quoi ça sert. »

    Rien de tel pour les démolir avec panache qu’un petit « Non mais pour « quelqu’un comme toi » ça ne sert à rien. Il faut avoir la capacité d’influer , d’inspirer et faire preuve de beaucoup de pertinence pour trouver sa place sur Twitter. » 😉

    ps: Tu ne m’as même pas name-droppée dans cet article, j’en suis très vexée car MOI je te suis sans être ni fantôme, ni robot, ni fille facile.

  2. SMACK. Ici même solennellement, je m’excuse de cette omission. Je pensais que tu étais un robot. Ou bien une artiste de zouk haïtien.

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