I did it ! OH PUTAIN JE SUIS UN GRAND DE CE MONDE.
Zuckerberg, je t’ai bien niqué la gueule, t’as perdu le plus swag de tes membres. 1200 amis, que j’ai laissés orphelins de mes statuts super drôles, de mes commentaires pointus et de mes pokes qui font plaisir. 1200 connaissances en moins. Mon carnet d’adresse divisé par 60, je peux reprendre le cours de ma vie normale.
Déjà il fallait se décider. J’avais mûrement réfléchi ma décision, bien encouragé par mes idiots d’amis sarkozystes, mettant à chaque nouveau statut haineux envers tel ou tel gaucho (oui, le mec de droite sur Facebook est cantonné aux statuts politiques, pleins de fautes d’orthographe qui plus est) mon écran en danger. Plusieurs fois mon ordinateur a failli passer par la fenêtre et les spasmes s’emparer de chacun de mes muscles. J’arrivais alors la plupart du temps à répondre d’un simple mais clair : « connard, moi et mes potes barbus on va vous retrouver toi et toute ta famille. »
Et puis il y avait ce côté addictif dégueulasse, aussi. Les notifications par portable, les PUTAINS de carrés rouges à côté de la planète en haut du site que j’attendais aux aguets, les mails, les heures de chat, les nouveaux amis… Il y avait la sur-actualité de chacun, les statuts pompés chez l’endive de Twittos, les extraits de Proust, la fausse candeur faussement sarcastique, les liens sur des articles d’actu que déjà lus sur d’autres profils, les gens qui se mettaient en couple, puis rompaient, puis c’était compliqué…
J’avais des amis partout dans le monde que je ne connaissais presque pas, mais j’étais quand même capable de te faire l’historique amoureux de chacun d’entre eux, et, traducteur Bing aidant, de te faire un compte-rendu APPROXIMATIF (ouais BING, t’es vraiment de la grosse merde quand même) de leur virée au concert de Pitbull à Tokyo. Je demandais leurs meilleurs amis en amis, histoire de pallier ma sous-information et de voir qui c’était la bombasse avec eux en photo, je J’aimais tout et n’importe quoi.
Je relayais des choses qui faisaient de moi un type tour à tour dénicheur de talents musicaux, cinéphile au courant, pro de l’info ou encore fin déconneur. En quête de J’amour.
Il a fallu me désinscrire. Pour toujours. On m’a demandé une cause, j’ai simplement répondu : « No reason ». Comme un dernier étalage de ma culture, de mon snobisme ambiant.
Depuis, parfois, je reçois des relances de Marco Zuckerberg. Mes amis s’ennuieraient de moi. Pas trop, moi.
Je reçois aussi beaucoup de textos. Loin de 1200, mais une dizaine de personnes, qui m’ont demandé depuis un mois l’air de rien comment ça allait. Et moi je répondais juste « Bien ! », et eux l’air de rien de m’avertir qu’ils ne me trouvaient plus sur Facebook.
Ma grand-mère a pensé que je l’avais supprimée, elle était tristounette au téléphone. Elle n’osait pas demander. J’ai juré de la mailer fréquemment pour pallier son manque de sur-information.
Mes meilleurs amis se rendent compte, petit à petit. Les autres m’ont sûrement déjà oublié. Comment faisait-on il y a dix ans ? Comment vivait-on sans ses 1200 amis ?
Je ne suis pas plus heureux. Des fois, je me réinscris machinalement. J’atterris sur le site, indique identifiant et mot de passe, et me retrouve propulsé sur ma page d’accueil : « Content de vous revoir JB ! » Alors je me mets à trembler et réabandonne, en me cachant les yeux. J’ai RIEN VU, j’ai RIEN VU.
Non, Facebook ça n’est pas la vie, putain, me convaincs-je. Facebook, ce fut MA vie l’espace de quelques années.
On oublie maintenant de m’inviter aux soirées « Bah oui, mais t’avais qu’à être sur Facebook », mon téléphone s’est remis à ne vibrer que pour les textos et les appels, donc bien plus rarement. Dans le métro, je me suis mis à lire DES LIVRES.
Je ne recharge mon iPhone que tous les deux jours, je ne me mange plus les ongles, j’écris. Je recours, je me couche plus tôt. J’ai perdu 1100 amis, mais je ne le vis pas trop trop mal.
Tout de même en manque de J’amour, je sors et vois de nouvelles personnes. Je réapprends les bars et la vie. Je donne mon numéro aux gens, déplorant mon « pas de Facebook » lorsque ceux-ci me le demandent. Ils me regardent des fois avec étonnement, d’autres fois avec admiration, comme un cocaïnomane qui s’en serait sorti là où eux seraient toujours accros.
JE NE SUIS POURTANT VRAIMENT FIER DE RIEN. J’eus été fier de ne jamais m’être fait prendre dans les filets du père Zuckerberg, d’être toujours resté à la marge. Evidemment que vous me taxerez de snob, que vous m’expliquerez sentir que je me dis supérieur à vous. Bah non. J’ai juste l’impression de m’être sevré d’un truc qui m’a quasiment rendu con. Pas accro, juste con. Evidemment que vous, ça ne vous rend pas con, que c’est juste pour regarder lorsque vous avez deux secondes. D’ailleurs, ne trouvez-vous pas que vous les avez souvent, ces « deux secondes » ? Je ne suis pas père-la-morale.
On a tous une bonne raison de musarder chez Facebook. Moi j’avais quelques raisons de m’en détacher, aussi. C’est tout. Mais, tout de même, quelqu’un pourrait-il me dire si mon ex s’est remise en couple ?
Je comprends ton point de vue. J’ai désactivé mon compte une fois car trop de choses dans ma vie me sont tombées dessus au même moment, et que j’éprouvais le besoin de me couper de ce réseau social. Au début, t’es méga content, tu lis des livres, tu vas moins sur le ouèbe, tu privilégies les mails, et tu vois qui sont tes vrais amis (1200 personnes, sérieux, JB ?). Mais après, ya tout le monde qui t’écrit, qui te demande si tout va bien, et pourquoi t’es plus sur le Fessebouc, paske tu comprends Gounjou, sur le Fessebouc t’es cool dans le rôle du bouffon du Roi. Et je suis reviendue. J’avoue me sentir comme une droguée sevrée qui a rechuté.
Néanmoins, depuis plusieurs semaines, je songe de nouveau à désactiver mon compte, et ce, de manière définitive. Mais la décision à prendre n’est pas si facile, Facebook, au fond, permet de créer des liens à partir des groupes auxquels tu es membre (j’ai rencontré des vrais gens via des groupes FB, et je suis amie avec depuis, et on s’envoie plein de promesses de revoyure sur Paris toussa).
Facebook c’est pratique, paske quand t’as pas le temps d’aller voir les infos, d’autres l’ont fait pour toi.
Facebook c’est pratique paske tu connais la moindre parcelle de vie des gens sans bouger ton boule de ta chaise. Le côté voyeur dégueulasse, je peux pas m’en empêcher.
Facebook c’est pratique aussi paske ça aide à pécho du gonze (et oui, kestu crois que ça sert le chat et les posts youtubesques de zique ?). Et puis tu peux aussi voir s’il est célibataire ou non (sans avoir à afficher de relationship status), et que s’il a une target, tu peux deviner laquelle. Oui, toujours le côté voyeur dégueulasse. Mais là, c’est pour être sûre d’avoir chopé la bonne cible, c’est pour la bonne cause, quoi.
Et puis Facebook, non seulement ça me fait de la pub pour mes différents blogs. Paske cette bande de nazes qu’est ma liste de contacts n’est pas foutue d’être sur Twitter.
Et puis j’ai jamais fait un aussi long commentaire de toute ma laïfe dis-donc. Je suis bonne pour écrire un article, tiens.
Ton ex est dorénavant intéressée par les femmes, elle participe à tous les event lesbiens de la capitale, et poste des photos de nous, nous galochant aux 4 coins de Paris. Les gens lâchent des pouces en l’air à tout va, c’est super.
Argh Facebook, » je te like moi non plus »
Bien souvent une relation C’estCompliqué.
J’en vois beaucoup, comme toi, qui se suicident socialement, euh non, qui se désactivent et, sans vouloir te déloler, dans 90% des cas, ils finissent par revenir.
JE DIS ÇA JE DIS RIEN (<= ceci est une expression qui m'horripile)
T’as oublié quelque chose a cause de facebook.
On s’en fout de ta vie.
Je crois, cher Rod, que je t’emmerde.
Juste un mot pour dire que la personne qui s’appele PIerre Barrabes et qui bosse pour Haricots Tarbais est une mer**, un arnaqueur et une personne à éviter. Un conseil : si vous le rencontrez, soit vous lui foutez votre poing dans le gueule (il le merite) soit vous passez votre chemin.
Ha que bonjour Bob.
Olivia Von Kitsch > hey, salut toi.
Ben tiens, comme par hasard c’est encore arrivé hier. Je t’aime moi non plus, je t’insulte, je te rabaisse et au final je te supprime de mes amis : Mon dieu je vais pleurer :/
Et puis ça reviens te demander en ami dans 2 ou 3 mois après une petite crise existentielle.
Quand j’ai lu suicide j’ai carrément pensé que l’on parlait de la même personne, et puis j’ai lu social. Bon, c’est un peu pareil tu me diras.
Bon sinon, Facebook c’est bien pour récolter des sous pour opérer des chiens. Si si.
Ton article me fait penser au fait que lors de ma dernière soirée dans un bar un peu fou de Paris, j’avais rencontré un jeune homme, on s’était tellement bien entendu qu’on avait décidé de devenir les meilleurs amis du monde, problème on ne fait pas les mêmes choses et pas aux mêmes endroit et cet individu n’avait pas et n’as toujours pas facebook ! ahhhh
déçu , parce que au final même si on a vite perdu contact, je le comprend, je te comprend et j’ai une forte envi de me désinscrire de ce site addictif mais pourtant si inutil … triste vie !
et DZBIB j’aime beaucoup tes articles !
DZIBZ* toutes mes excuses
@ Alex
Je parlais pas de relation avec les amis facebook mais de relation avec facebook, LUI-MÊME.
Ou les questions existentielles : suis-je dépendante ? Ne devrais-je pas tout arrêter ? Où allons-nous, mon Facebook et moi ?
Enfin, ce genre de choses, tu vois ?
Bon sinon, comment farte le clébard de ta soeur ?
Ca me fait marrer, le petit bouton bleu avec un pouce vers le haut au bas de ton article 🙂
Je suis tout à fait d’accords, j’ai regarder plein de sujet sur ‘Pourquoi j’ai quitté Facebook’… Beaucoup de sujet revienne.
Cela fait plusieurs moins que j’ai supprimé définitivement mon compte sans difficulté (Inscrit depuis 2009)
Le seul truc qui m’a pas fait supprimé mon compte de suite c’est juste qu’avant j’avais une page ‘Fan’ pour mon site Internet avec plus de 500 Fans.
Depuis que j’ai supprimé mon compte, j’ai beaucoup plus de temps pour moi, je me suis remis au sport mais je ne lis pas par contre. Je regarde beaucoup plus de chose intéressante sur le Net que l’actualité de mes faux amis…. ou même de ceux que je connais dans la vrai qui réagissent différemment sur Facebook….
Aucun de mes 100 amis ‘Virtuel’ de mon re-contacter depuis ma supprimé du réseau social sur mon téléphone, je m’en porte pas plus mal finalement, j’ai pus voir qui était mes VRAIS AMIS. Quand aux autres, ils ont finit comme Facebook, aux oubliettes !!!
http://sortirdefacebook.wordpress.com/