
Parce que nous aussi, gens qui vivons au-delà des frontières parisiennes, on a l’droit à notre Topito crétin, y a pas d’raison !
1) tu éteins ton téléphone avant de monter dans un taxi et tu t’obliges à une discussion polie sur la pluie ou le beau temps avec le chauffeur.
2) Les roms et leur bébé assises sur le trottoir glacé t’arrachent le coeur, le manchot cul-de-jatte, un peu plus loin, te traumatise. D’ailleurs t’y repenses encore le soir avant de t’endormir.
3) Les odeurs pestilentielles du métro te filent la gerbe, te coupent la faim pour la journée. Et les rats qui se font déchiqueter sur les rails à l’arrivée de la rame contribuent également, très fortement, à ton régime nauséeux.
4) Après une journée passée à crapahuter dans la pollution et la crasse parisienne, tu te sens intolérablement sale, les cheveux, les mains, la gueule, les fringues. et si tu y restes plus de 3 jours, apparaissent alors les premiers symptômes TOC tel que le lavage compulsif de mains etc.
5) Tu ne sors pas ton Iphone en pleine rue. Tu as vu et revu les reportages d’Envoyé Spécial et Capital sur le trafic des portables volés, tu es méfiant à la limite de la parano.
6) Sous le crachin, au milieu de la foule et des pigeons hostiles, tu ne cesses de te répéter « mais comment font-ils pour y vivre TOUT L’TEMPS ? » et tu penses à ton petit patelin au loin, chaleureux et rassurant, avec des trémolos dans le coeur.
7) Leurs terrasses de café « boîte de sardines » te font pitié. Le prix de leur pastis, un peu moins. Et leur « plage » te fait carrément mourir de rire. (pardon)
8) T’as du mal à assimiler le principe du digicode et tu cherches toujours désespérément une sonnette avec un nom dessus. (normal quoi)
9) Tu t’émerveilles devant une façade d’immeuble et à chaque fois que tu aperçois un petit bout de la tour Eiffel.
10) Tu dis « bonjour » quand tu rentres dans un magasin, « merci et au revoir » même si tu n’as rien acheté, quand tu en sors. Tu t’excuses quand tu bouscules ou écrases le pied de quelqu’un. (à ce sujet, la dernière fois que je suis montée à Paris, j’ai écrasé le pied de Michel Leeb et je me suis excusée, même si j’aurais préféré que ça soit celui de David Beckham.)
11) Chez les bonnes âmes parisiennes qui t’hébergent, alors que vous êtes attablés, tu t’indignes d’entendre le voisin à côté tirer sa chasse d’eau. Cette promiscuité sonore te met très mal à l’aise.
12) Tu n’as pas la même notion des distances que le vrai parisien (attention parce qu’il en existe des imitations hein.) . Par « juste à côté » il faut entendre, deux changements de métro et 15 minutes de marche. Rien qu’ ça.
13) Les petites couvertures distribuées sur certaines terrasses chauffées te font marrer.
14) Tu te jures que t’iras voir Edward Hopper au Grand Palais, puis finalement tu passes tes cinq jours à faire la bringue.
15) Tu vas te faire masser, dans un chouette petit salon asiatique. Sans te rendre compte de rien. Arhem. (Tu as loupé le Complément d’enquête à ce sujet.)
16 ) Le parisien te semble affreusement triste et pressé comme un citron. T’as envie de le prendre dans tes bras, de lui offrir un thé, une tranche de gâteau et de lui dire « Pose-toi donc cinq minutes et raconte-moi qu’est-ce qui n’va pas. »
17) Au bout de cinq minutes le parisien précité à qui tu viens d’ouvrir les bras te donne envie de lui ouvrir le bide avec la cuillère à thé.
La différence principale qui nous sépare du parisien est pour moi une sorte d’innocence. Le parisien est dépucelé de la sociabilité à cause du nombre d’interactions forcées qu’il subit chaque jour. Alors que nous, pauvres pécores, bonjour/au revoir/sourire ne nous fait aucunement souffrir.
Pour le topito parigot, ils auraient pu ajouter que la seule personne étrangère que tu regardes dans les yeux chaque jour est le présentateur du JT de 20h.
Hey ! A force de donner mon avis (quel branleur ce molser), j’ai même pas précisé que j’avais trouvé ton billet sympa. Mea maxima culpa.
Oh t’sais celui-là, je ne l’ai pas écrit avec mon sang, il peut se passer de compliments !
jeune plume innocente que tu es, vas !
« Bouuu….ça fatigue la ville, hein…? »
😉
(Tu peux, tout de même, reconnaître que tu ressens quasi tous ces symptômes dès que tu dépasses les 2500 habitants…)
Pas faux.
Sauf les petits bouts de Tour Eiffel qui me mettent en extase, ça, c’est juste à Panam’ !
Malgré tout le bien que je pense de tes précédents billets, celui la me laisse pantois. Je le trouve plat, creux, se complaisant dans une certaine facilté, vide de la substantifique moelle stylistique caractérisant ta plume que je n’est d’ailleur reconnue que grace à ce talon aiguille surmonté d’une jambe en fin de billet.
Mais sinon le reste c’est ‘achement bien.
Je suis tout à fait d’accord avec toi MrProcrastinatus, ce torchon, je l’ai écrit en 10 minutes sur un coin de table, en mangeant un morceau de pain beurré avec du saucisson et je suis bien contente qu’il y ait des gens comme toi pour s’en rendre compte.
Pardon.
Ok c’est un peu facile mais le sujet est posé en intro: Topito crétin. Et là je trouve qu’on en a pour notre pognon même si y’a bien deux trois traces de saucisson qui traîne.
Ta bienveillance me touche Molser mais faut bien dire les choses telles qu’elles sont ; ce papier suinte de grasse bêtise !
T’as oublié: dire au revoir en descendant du bus.
Ouais, c’est ptetre de la grasse bêtise, mais je m’y reconnais bien, en tant qu’étrangère, pardon, provinciale.
La grasse bêtise n’empêche pas un fond de vérité, bien sûr !
C’est quoi la province ?
C’est toute la cambrousse qu’il y a au delà de Paris.
A l´opposé tu sais que tu es parisien quand :
– Tu as pris l´habitude répondre : « I don´t speak French » à chaque personne qui te demande quelque chose dans la rue.
– Tu as toujours deux paquets de cigarettes sur toi. L´un plein, dans lequel tu te sers, l´autre vide, que tu exhibes dès qu´on t´en demande une.
– Tu es capable d´indiquer 7 itinéraires de métro pour une même destination.
– Tu es capable de donner la durée de ces 7 itinéraires à 4 minutes près.
– A chaque fois que tu pénètres sur le quai du métro, tu cherches dans tes souvenirs ou se trouvent la sortie de la station ou tu descends (avant ? arrière ? Ahh je me rappelle plus, je bug là)
– Quand tu ne connais pas la station, tu regardes sur la bande blanche les traces de pas, de façon à te trouver face à la porte au moment où le métro s´arrête.
– Le dernier texto que tu as envoyé stipulait : « les gars, énorme bon plan, je viens de trouver un bar avec la pinte de stella à 7,8 € en happy ».
– Tu es capable d´intenter un procès à un touriste qui ne s´est pas rangé à droite sur l´escalator.
– Tu es capable d´avoir cette réponse à la question « à quelle heure le dernier métro ? » :
Alors on est vendredi, donc une heure de plus, donc départ du terminus à 1h28, on est en milieu de ligne, je dirais à 1h55, mais c´est pas une science exacte ».
– Tu es habitué à te demander chaque premier de l´an : alors cette année, je vais boire des verres avec les amis ou je pars en vacances ?
– Tu es super content d´avoir emprunter sur 25 ans pour t´offrir cette super chambre de bonne sous les toits dans le 19eme, au 8eme sans ascenseur. En plus c´est a même pas 10 minutes à pied du métro. Et ya une belle vue sur la cour intérieure.
Bien vu Pierre !
Y’a pas mal de passages bidons !
Désolé mais les » roms » y’en a partout en France. Dans le sud y’a même des bidonvilles.
Et les gens sont bien plus violents envers les mendiants » roms » par ici qu’à Paris.
Pareil pour le téléphone en pleine rue, on peut se le faire voler partout.
Les murs en cartons y’en a pas mal dans les villes étudiantes
La politesse c’est une question d’éducation pas de géographie
etc etc.
Très décevant ce site !
Ce n’est pas la première que je suis un lien depuis Fb vers ta page.
Bravo, tu parviens toujours à me faire sourire.
Et merci à Pierre pour sa répartie! ( 😉 )
En espérant vous croiser bientôt ……
Merci à toi Adelita 🙂