Lui, elle, est là, en face de vous, et l’excitation ne monte pas. Rien. Plus de jus.
Pourtant ca avait bien commencé, mais vous vous êtes lassé. Ses nichons vous rappellent des gants de toilettes mouillés, son pénis vous rappelle un concombre resté trop longtemps au frigo. Vous redoutez cette missionnaire qui va encore se terminer par des gémissements mous à faire passer Pierre Ménès pour un acrobate du sexe.
Mais bon Dieu, que se passe-t-il ? Dans la fleur de l’âge, le quart de siècle au compteur, il y a un problème. Pas de libido bien sûr. Ce serait trop facile.
En 2014, il faut être lucide : les jeunes générations arrivent sur le marché et les enfants des années 80 passent le cran de la trentaine. Et justement entre ces deux « générations » il y a un gap, un fossé expérientiel dans lequel tombent ceux qui ont quitté leurs vingt ans mais n’ont pas encore l’âge de Ted Mosby.
Et il faut bien l’avouer, ce sont des brêles au lit.
Mais quel fils de traître ! M’insulterez vous. Je dois bien avouer que cette lapidation de ma part est purement provocatrice.
Les jeunettes ayant à peine accroché le numéro deux à leur âge sont aujourd’hui de purs produits de la génération internet. Et, avec ses travers et son porn accessible et bon marché, il a modelé plus qu’on ne le pense les esprits des 90’s. Du selfie après une éjac faciale généreuse à l’expérience homosexuelle, ces kids n’ont grand chose à apprendre des plus anciens avec lesquels ils ou elles se sont parfois formés. Ils n’ont pas froid aux yeux et les impressionner passera surement par la porte des sentiments plutôt que par la double péné nocturne dans un parking sale.
A l’instar des jeunes, les trentenaires sont eux aussi des connaisseurs du plumard. Pourquoi ? Simplement parce qu’ils savent ce qu’ils veulent !
Rien de mieux que de se connaître et d’avoir le courage de réclamer sa sodo aux clous de girofle en regardant son partenaire droit dans les yeux.
Les grands enfants ont fait leur bout de chemin, et ils n’ont plus peur de réclamer ce qu’ils ont vu sur un vieux site porno de mauvais goût en 98. Et aujourd’hui te voilà, avec tes vingt cinq bougies à peine soufflées, tu ne sais pas comment t’y prendre alors tu vas refaire cette bonne vieille levrette des familles. La sûre, la certaine, celle avec laquelle on est certain d’avoir son petit orgasme discount.
Sorry bro, tu n’as pas encore l’assurance inhérente à ceux qui te talonnent dans le calendrier ou de ceux qui te regardent avec affection.
Mais ne t’inquiètes pas, ta place n’est pas confortable pour le moment. Ca passera vite.
En attendant, fonce vite avec ta moitié tester cette cave de cité qui te tente depuis toujours.
Pas la peine d’ouvrir vos chakras, ça se passe plus bas.