Tu as enfin décidé d’apporter un peu d’ambition à ta recherche d’amour. Tu as donc largué cet Ex ennuyant(e) et ne jure aujourd’hui qu’à travers la FTA ou le MTA. Belle initiative ! Sache cependant que la démarche est téméraire puisque la route est longue et le parcours sinueux ; le tout pour un résultat bien souvent incertain.

Et puisque de nos jours rechercher l’amour ne signifie pas pour autant renoncer au sexe, en tant qu’homme/femme moderne, tu as maintenant un ou plusieurs plans culs (PQ), histoire de ne pas afficher ton désarroi sexuel lorsque tu pars à la conquête de l’amour (car oui, quelqu’un qui ne baise pas, c’est marqué sur sa gueule, inscrit dans ses gestes, visible dans sa façon de parler) : pour être désirable, il faut être désiré. Bienvenue donc dans l’univers des Plans cul ou autres Sex Friends. Un univers où l’on trouve de tout, même si bien souvent ça ressemble à cela :

Description

 

Le PQM (M comme Moche)

Physique ingrat, ou du moins que tu considères inférieur au tien, tu n’assumes vos ébats qu’en présence d’alcool et d’obscurité. Tu n’en parles pas trop. Tes amis ne connaissent que son prénom, et toi que son corps en état d’ébriété. Pas dupe, ton PCM savoure sa « chance » sans demander son reste. Votre complicité ne dépasse pas le cadre de son appartement (ou du tien lorsque ton coloc est en vacances). Il n’y a ni sortie, ni petit dej. Tu l’as croisé une fois un soir tard avec tes amis. Il n’était visiblement pas assez tard et tu t’es piteusement caché(e). Ton PCM t’a vu(e). Pas déboussolé, il savait qu’il allait recevoir un message dans quelques heures.

 Si tu es le PQM : Profite de Noël sans demander qui se cache sous la barbe. Ton cadeau te plaît, alors joue-y avec tant que tu peux. Avant que quelqu’un de plus grand et de plus fort ne te le pique.

 

Le PQB (B comme Bavard(e))

Plutôt joli(e). Avouons-le, lorsque vous baisez, ton esprit parfois s’échappe pour profiter du spectacle. Que vous êtes beaux tous les deux croquant la vie avec une espièglerie pour adultes. Et pourtant, ton PQB t’a rejoint comme n’importe quel PQ, vers 2H/5H/le lundi soir. Sauf qu’au lieu de se donner facilement, il a bafoué la règle élémentaire de tout PQ qui se respecte et a commencé à poser des questions, pire à raconter sa vie ! Tu l’as au départ regardé tendrement. Puis comprenant pourquoi il ne serait jamais qu’un plan cul, tu as commencé à réagir de la pire des manières : tu as pensé à ton Ex. Après un silence consommé, tu pensais ensuite le repos des guerriers méritants mérité. C’est alors qu’il t’a demandé ton deuxième prénom. Tu t’es juré(e) que c’était la dernière fois en baillant de tout ton être. Tu t’es endormi(e) finalement, et péniblement, en pensant à ton Ex. Evidemment c’est toi qui l’as rappelé 2 semaines plus tard.

Si tu es le PQB : Non ce n’est pas un hasard s’il y a toujours un dej de famille, un match de foot, une session de gym suédoise très important tôt les lendemains matins. (Alors que tu étais déjà arrivé(e) tard la veille).

 

Le PQA (A comme Amoureux(se))

Tu le sais mais fais mine de l’ignorer. Tu profites honteusement de ton avantage bien mal acquis pour lui faire subir ce qu’il y a de plus ignoble : la non-réciprocité de son amour. Tu exiges beaucoup (disponibilité, souplesse) mais n’offres pas grand chose. Tu te justifies en expliquant que tu n’obliges personne à rien. Le PQA se déteste chaque fois qu’il quitte ta chambre, ou qu’il fouille ton téléphone, mais revient sans cesse avec l’espoir naïf que, faute de mieux, tu lui demandes de t’accompagner au mariage de ta cousine cet été.

Si tu es le PQA : Ta fierté a disparu depuis longtemps mais au moins as-tu la chance de faire l’amour à celle (celui) que tu aimes. Certains (dont Otcave) pensent que ça peut éventuellement valoir le coup.

 

Le PQCTM (CTM comme en fait c’est ta meuf/ton mec)

Tu le vois 3 fois par semaine, vous allez régulièrement au restau, vous avez acheté une carte ciné en commun et tous tes potes l’ont déjà vu au moins une fois. Mais quand on te demande si tu es célib, tu réponds que oui. Tu te dis disponible même si tu n’as couché avec personne d’autre depuis 6 mois. Certes, tu as bien embrassé ce garçon/cette fille lors de cette soirée Anti-Saint Valentin, mais tu as trouvé qu’il/elle embrassait mal. Tu en as parlé à ton plan cul le lendemain, il a souri malicieusement et vous avez fait l’amour comme jamais ce soir-là.

Si tu es le PQCTM : On ne force pas un enfant à manger des huîtres. On attend qu’il grandisse pour qu’il réalise la chance que cela existe.

 

Le PQEx

Tu continues régulièrement à coucher avec ton Ex mais vous n’êtes plus ensemble. C’est ce qu’on appelle : toucher le fond mais continuer à creuser. Pourquoi une telle chose ? Penses-tu que l’on est heureux lorsqu’on commence la soirée par des Secousse au Comptoir Général pour ensuite aller prendre des bières au Corcoran’s ? Que l’on progresse quand on a joué numéro 10 au PSG pour ensuite devenir arrière gauche à l’OM ? Que l’on avance quand on retourne pécho au Globo après avoir arpenté le Bus ? Qu’on se sent mieux en allant s’habiller chez Celio après avoir porter si longtemps du APC ?  Bah non.

 

Le PQP (P comme Parfait(e))

Il n’y pas d’amour entre vous, ni d’un côté ni de l’autre. Un peu d’amitié mais sans amis en commun. Une parfaite alchimie sexuelle évidemment. Vous pouvez aussi bien vous rejoindre à 5h du mat, que regarder un film ou prendre un verre en terrasse. Vous parlez de vos conquêtes éphémères sans once de jalousie, de vos ambitions sans arrière pensée. Vous souhaitez à l’autre le meilleur et ne cherchez même pas à savoir qui domine la situation puisque vous gagnez tous les deux, et à tous les coups. Vous avez bien compris, le PQP n’existe pas.

 

Octave Perry   (ici)