Par @guillaumenatas
Aujourd’hui les tremblements de terres, les tsunamis ou les attaques terroristes ne suffisent plus à me divertir. Déjà, je trouve frustrant l’aspect très immédiat de ces catastrophes. Avec un tsunami, soit tu as la tête sous l’eau, soit tu découvres les images alors que tout est terminé. Ça dure un instant, à l’autre bout du monde et nous, on a juste droit à quelques images.
Il faut que cela cesse.
L’attaque zombie serait sans aucun doute la catastrophe la plus cool qui puisse nous arriver, une vraie catastrophe qui commencerait tout doucement, à l’autre bout du monde et qui prendrait de l’ampleur, crescendo. Une vraie grosse catastrophe qui nous ferait trembler et murmurer…
« Putain c’est la merde« .
Mais avant de se retrouver dans the Walking Dead, on passerait par une étape intermédiaire, cloisonnés chez nous, drogués par les infos et la radio. On apprendrait alors qu’il reste 48h00 avant que le virus touche la France. En attendant, on pourrait aller piller la Fnac, faire des conneries dans la rue, même après 2h00 du mat’ ! On aurait ces quelques heures de libertés avant le « on va tous crever« .
Pas tous en fait, mais plutôt 80% d’entre nous. Pour chaque gros truc contagieux, on compte environ 20% de personnes immunisées. Si vous en êtes, ça va faire un sacré ménage dans vos amis Facebook ! Ce sera quand même l’occasion de se poser quelques minutes pour penser aux 8 amis sur 10 à qui il va falloir dire « au revoir« . Ambiance fin de colo, tout le monde chiale.
Ça y est, en 8h de temps, 78 % de la population est transformée, les lignes sont saturées et dans la rue, les infectés commencent à zoner. La règle est simple, ceux qui sont immunisés ne sont pas transformés d’office, mais s’ils se font mordre, ils y passent. Ambiance « dernier avertissement avec le conseil de discipline« .
Tu as maintenant le choix : attendre les secours chez toi ou aller te promener. Les deux solutions ont leurs avantages et leurs inconvénients. Rester à la maison t’assure une certaine sécurité, mais peut vite s’avérer assez chiant. Sortir dans le chaos, c’est risquer de te faire mordre, mais c’est aussi vivre le bordel « en direct » et jouer à un super jeu : « Le Qui Est Cet Infecté ». Les malades tombent vite en lambeaux, alors amuse-toi à reconnaitre tes voisins : « Tiens, c’est la boulangère qui est en train de manger un chien« , « Oh ! Mais je reconnais ce cadavre ! C’est le vendeur de journaux« .
Avec la radio comme seul moyen de communiquer, tu as mis du temps a trouver tes potes survivants mais finalement, c’est bon, vous êtes tous là, avec des armes et plein de bouffe. La bonne idée, c’était d’aller se planquer dans un Métro – le magasin, pas le sous-terrain, d’ailleurs Valérian avait mal compris et tu n’as plus de nouvelles – histoire d’avoir dix ans de bouffe et un groupe électrogène. Ambiance jardin d’Eden.
Bon, dans le monde réel, les semi-vivants-cadavres-infectés-puants, ça tient maximum deux mois dans la rue en s’entre-bouffant et en buvant l’eau de pluie…
A la fin, il reste juste des morts partout par-terre, ça chlingue et tu te demandes comment tu vas bien pouvoir nettoyer tout ça. Ambiance lendemain de partouze dans mon appart’.
La solution ? Ce serait peut-être une bonne grosse vague pour nettoyer tout ça. Un Tsunami genre. Cette fois on serait bien content de le voir arriver. Ambiance Ctrl + A, delete.
Grâce à une bonne infection la boucle est bouclée.
NDLR: Pour ceux qui ne le connaissaient pas vous pouvez retrouver Guillaume Natas toute l’année sur www.trimtab.fr
N’oublions pas la foule de comique Twitter qui ne manqueront pas de trouver un dernier tweet plein d’esprit et de lol, ponctué d’un hashtag désopilant.
Je like Snae 😉